Le Futur est déjà là – Symptômes du vivant #2
Du 5 octobre au 31 décembre 2024 – Vernissage vendredi 4 octobre à 18h30
Exposition associée à Chroniques, Biennale des Imaginaires numériques.
Second volet de la trilogie « Symptômes du vivant », cette exposition interroge la relation entretenue par l’homme avec la machine, dans un contexte de déploiement croissant des intelligences artificielles et de grande porosité des frontières entre l’humanité et la robotique, entre la chair et le code.
Comment les artistes questionnent-ils la relation aux interfaces qui régulent aujourd’hui nos existences ? Qu’ils la considèrent comme libératrice ou asservissante, utile ou menaçante, elle n’en finit pas de renvoyer en miroir les craintes et les espérances de notre époque.
L’exposition réunit 12 artistes d’horizons différents et autant de productions artistiques relevant de pratiques variées (installation interactive, automate, vidéo, photographie, robotique, animation, VR… ). Tour à tour allégoriques, critiques, poétiques ou tout simplement ludiques, ces œuvres interrogent l’identité propre de l’homme, sa corporéité et son devenir, de l’obsolescence au transhumanisme. Elles invitent à se perdre là où la science et l’imaginaire se mêlent intimement.
Avec Donatien Aubert – France Cadet – Thierry Cohen – Heather Dewey-Hagborg – Bastien Faudon – Mathieu Gafsou – Esmeralda Kosmatopoulos – Maxime Matthys – Julien Prévieux – Stelarc – Varvara & Mar – Filipe Vilas-Boas
QUAND LE FANTASME PREND CORPS
La machine est dans nos vies à tous et depuis bien longtemps. De l’antiquité égyptienne ou grecque, avec les machineries hydrauliques, aux automates du siècle des lumières ou au Robot le plus performant aujourd’hui (Unitree H1), nombreuses ont été les créatures artificielles qui ont cherché à répliquer la nature humaine pour permettre aux hommes de mieux agir.
Avant même l’avènement de la robotique et l’invention du mot Robot par le dramaturge tchèque Karel Capek en 1920, la littérature s’est tout autant intéressée à la création par l’homme d’un être artificiel à son image, qu’on l’appelle Pygmalion, Golem, Ève Future ou Frankenstein.
Cette histoire est toujours en cours. Elle nous fascine comme elle captive et interroge les artistes, sans doute parce qu’elle ramène sans cesse aux contours de notre propre condition humaine. Avec l’avènement du numérique la robotique et l’imaginaire technoscientifique qui s’y rattache sont devenus de puissants territoires de création pour les artistes contemporains qui peuvent se rêver tour à tour Cyborg, avatars, clones, créatures androïdes ou augmentées.
Dans leurs oeuvres, ils nous parlent du monde automatisé à venir, soulignant pour certain les problèmes qu’il soulève (Filipe Vilas-Boas, Varvara & Mar), pour d’autres les espoirs « tranhumanistes » qu’il engendre (Stelarc, Matthieu Gafsou, Lu Yang) et pour d’autres encore la magie de ces nouvelles formes d’interaction devenues un formidable espace de jeu artistique (Bastien Faudon, France Cadet).
Le Grenier à sel 2 rue du Rempart Saint-Lazare 84000 Avignon
Du mercredi au samedi : 14h – 18h Tél. : 04 32 74 05 31
- Arts Plastiques, Installation, Sculpture, Vidéo
- | Publié le