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Anaïs Pélaquier – Et nos langues se pétrifièrent

 Du 20 décembre 2024 au 19 janvier 2025

une oeuvre d’Anaïs PELAQUIER exposée sur la F.L.A.C.

À l’automne 2022, à l’occasion d’une résidence et d’une exposition à la Chartreuse de Villeneuve les Avignon, j’ai commencé à explorer la question de l’interdit, de la parole et du silence. Je souhaiterais continuer à explorer cet endroit du silence. Le silence comme absence, comme empêchement, comme vide, avec ses gouffres et ses labyrinthes. Explorer les matières qui le disent, qui le taisent, les formes qui dialoguent avec lui, qui se lissent de ses courbes, se tordent de l’attente qu’il suscite, se trouent de l’absence qu’il fait surgir. Je voudrais travailler avec des objets collectés sur place, coquilles d’huîtres, fossiles ; avec la vidéo, l’installation… peut-être la cuisine, la question de l’organe langue/bouche. Manger le silence.

Suivi de résidence

Première semaine très active pour Anaïs Pelaquier : entre autres, collecte d’huître-fossiles autour du Lac de Cambelliès, visite du musée gallo-romain Villa Loupian, visite chez Francky et Bérénice Goni, Présidente de l’association des Amis du Musée de l’Etang de Thau, personnes de référence pour leurs connaissances précieuses de l’étang pour les recherches de l’artiste, les langues se sont activées sur la vie autour de l’étang !

Des aller/retours pour l’artiste entre visites du territoire et temps de travail à l’atelier : dessiner, peindre, écrire, photographier, filmer… et aussi déguster les produits de la mer, déjà une semaine bien remplie.

Anaïs Pélaquier est née en 1978 à Montpellier.

« Ma recherche a commencé avec la question de ce dont on hérite, de ce dont on est fait, de ce qui nous traverse. Avec un certain attachement au reste, au lieu ; à l’objet ou à la phrase trouvés, abandonnés ; aux reliques et à l’iconographie religieuse. 

Ce cheminement m’a amenée à interroger la façon dont je m’inscris dans un territoire, que ce soit un espace géographique, géologique, mais également artistique, littéraire. Comment ma pensée, mes pas et mes tracés s’immiscent et traversent ces « espaces », s’y installent ou en prélèvent des fragments pour en faire une nouvelle écriture. 

Cela engendre souvent un travail de séries ou de déclinaisons d’un support à un autre (installation, dessin, photo…), alors que mes vidéos et certaines de mes photos s’appliquent à capter les premiers jets, non pas tant dans leur caractère de premier, mais dans celui de « ce qui advient », ce qui est arrivé une fois, aussi heurté et incertain soit-il.

Je viens du théâtre. C’est dans le cadre de spectacles que j’ai conçus que j’ai réalisé mes premières vidéos. Je continue à travailler dans le spectacle vivant avec plusieurs compagnies et metteurs en scène. Je poursuis ces deux voies, les mêlant parfois.

Mon travail a donné lieu à plusieurs expositions personnelles à Anis Gras – le lieu de l’autre, Arcueil entre 2016 et 2018. Il a également été présenté au sein de diverses expositions collectives, notamment à la galerie BOLIDE à Bordeaux (2018, 2020), au Montevergini bene comune à Palerme, Sicile (2019), aux Galets rouges (34) (2019, 2023) , dans le cadre des Dents creuses III à Échangeur 22 (30) (2020), au salon du dessin contemporain Drawing draw au Lieu multiple à Montpellier (2021). 

À la Chartreuse de Villeneuve les Avignon, en compagnie des artistes Marion Le Torrivelec et Evelise Millet, suite à une résidence à Echangeur 22 (2022). Dernièrement, j’ai participé au spectacle Sauve qui peut (la révolution) de la compagnie Roland furieux, en tant que scénographe, vidéaste, plasticienne et comédienne, à Metz et Bagnolet (2023-24).

Mes vidéos ont été projetées dans divers évènements et festivals vidéos : Festival Traverse Vidéo à Toulouse, Festival 2hors 2dans à Octon, Streaming Festival for audio visual art à La Haye au Pays-Bas, 

Festival Images contre-nature à Marseille, F.OFF à Angoulême, exposition d’art vidéo Puertas Cambiantes à Valparaiso au Chili, Videoart festival Miden à Kalamata en Grèce, exposition en ligne Les recombinants et Foire internationale d’Art Contemporain de Marseille, Ecran total à la galerie L’atelier à Sète, Peace Letters Marathon, Nomona, the new museum of network art et dans le fond de la Shoah Film Collection à Cologne. »

Chez Pascale Ciapp & Thomas Andro  25 Rue Jean Jaurès – Loupian (34)

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