« Où qu’ils aillent et quoi qu’ils fassent, les hommes tracent des lignes : marcher, écrire, dessiner ou tisser… », Tim Ingold, Une brève histoire des lignes, 2013.

Avec TRAITS D’UNION, la Maison patrimoniale de Barthète met en relief, de façon tout à fait surprenante, ce qui depuis la nuit des temps, dans toutes les cultures et sous différentes latitudes, se retrouve à l’origine du geste et de l’ornementation : le trait, la ligne, le tracé.

Elle fait se côtoyer et dialoguer d’une manière inhabituelle des  «  créations visuelles » provenant de différents continents, de périodes historiques, de sociétés et de contextes que tout semble opposer pour faire converger, au-delà de leurs distinctions et particularismes, des « marques » d’humanité commune.

C’est une exposition d’envergure, à multiples volets, où cohabitent sur deux étages dans une scénographie originale :

1° une riche collection de céramiques  (faïences commingeoises anciennes, poteries et terres vernissées du sud-ouest (18è-19è), plus de 2000 carreaux de faïence (15è-19è) de diverses origines (européennes, nord-africaines et françaises dont les fameux carreaux Leclerc de Martres-Tolosane),

2° une collection exceptionnelle d’arts premiers provenant du Fonds Becker ( tapas : écorces battues des Pygmées d’Afrique centrale  et d’Océanie,  velours et  appliqués des Kuba du Kasaï (République démocratique du  Congo), -créations qui au début du 20è siècle a causé un si grand « choc » esthétique aux artistes européens les plus novateurs (Matisse, Klee, Picasso, etc.),

3° des installations contemporaines d’artistes résidents ou invités : Christine Bouvier-Bernard, Robert Dawson, Philippe Minard, Guy Reid, Penelope Stewart, Jeannie Thib, Aline Zanini.

 Au final, se dessinent un répertoire universel de traces, une exploration singulière de signes, une poésie du trait.