Yannick Fournié, Élia Pagliarino, Marie Vandooren – Summer
Du 13 juin au 16 aout 2025 – Vernissage vendredi 13 juin à 18h
Cette nouvelle exposition célèbre la belle saison, la chaleur et la solarité sous le prisme de la figuration narrative.
J’ai l’honneur de recevoir trois nouveaux artistes à la Main de Fer. Yannick Fournié qui rencontre un succès grandissant sur la scène internationale, nous entraine dans ses “voyages immobiles”. Un été silencieux et lumineux où le temps semble suspendu. Élia Pagliarino évoque dans ses “balises” des récits venus d’ailleurs. Marie Vandooren fige des espaces de loisirs désertés où se confrontent solarité et vacuité.
Corinne Tichadou (Peinture) et Nathalie Charrié (Céramique) viennent compléter cette proposition avec leur regard singulier prolongeant l’exploration d’un été à la fois éclatant et contemplatif.
Une exposition riche, solaire et sensible où l’été suspend son cours à la galerie La Main de fer.
Géraldine Torcatis
Yannick Fournié, Voyages Immobiles
Dans cette série, Yannick Fournié transcende les frontières de la figuration. Il explore la relation entre l’homme, l’architecture et la nature dans un face à face muet.
Pour plonger dans cette contemplation, Yannick Fournié se détache du réalisme. Par la réduction à l’essentiel des formes et couleurs, il installe un calme visuel entrainant le spectateur dans une exploration sensible où l’architecture moderniste dialogue avec la nature. Le paysage, les lignes, la surface de l’eau : tout semble figé dans une attente calme, suspendue. Le personnage immobile devient le point d’ancrage, le témoin de cet équilibre subtil entre présence humaine, structure et environnement.
Yannick Fournié nous entraine dans un univers coloré, solaire à la structure pure et à l’équilibre nu. Au delà de la rigueur formelle de la réduction à l’essentiel, l’oeuvre de Yannick Fournié révèle l’harmonie discrète et sans hiérarchie entre le construit et le vivant.
YANNICK FOURNIÉ (1972) vit et travaille entre Biarritz et Lisbonne. Son oeuvre s’inscrit dans le champ de la figuration contemporaine. Sa peinture est un témoignage contemplatif du monde qui l’entoure. La question de l’identité est omni-présente. Il capte l’instant tout en laissant une part d’ambiguïté, de suggestion invitant le spectateur dans sa propre narration
Élia Pagliarino, Les Balises
Collecter les chroniques de vies dans le monde et les conserver dans l’argile.
Du Japon au Chili, de l’Angleterre à la Chine, de la Thaïlande à Sumatra, Élia Pagliarino recompose des chroniques de vie autour de la céramique et donne à ses “Balises” le rôle de passeurs d’histoires grâce à la trace écrite qu’elle dépose à l’intérieur.
Pourquoi la céramique comme matériau ? “Premier art du feu à apparaître, la céramique est une source de renseignement précieuse pour reconstituer l’histoire des peuples” raconte Elia Pagliarino. Elaborées au fur et à mesure des recherches menées par l’artiste, elles révèlent la richesse et la variété des cultures par le biais des aventures humaines.
Elles sont des relais pour permettre à ces histoires de vies de circuler et aux hommes de cultures et d’origines différentes de se rencontrer. Venant de la terre et destinées à y retourner un jour, ces Balises conservent ainsi dans leur ventre les histoires d’hommes et de femmes, célèbres ou inconnus. Plus de 250 chroniques authentiques ont été recensées par Élia et conservées dans les Balises.
À travers la peinture, le dessin, la sculpture et la céramique, Élia Pagliarino développe une oeuvre singulière à la croisée de l’anthropologie et de la fiction visuelle. Elle mène une recherche formelle et symbolique où se croisent les thématiques du corps, de la mémoire, du sacré et de l’imaginaire collectif.
En 2015, elle entreprend l’élaboration d’une collection anthropologique utopique : les Espèces en Cours d’Apparition. En 2016, elle commence à compiler des chroniques de vies du monde entier.
Comment transmettre alors la variété et la richesse de toutes ces aventures humaines ? Elia imaginera un ventre d’argile qui conservera sur un rouleau de papier l’histoire de ces femmes et hommes pour la plupart inconnus…
Elia Pagliarino est une artiste plasticienne francoitalienne née en 1967 dont le travail interroge les notions de norme, d’identité et de mémoire collective. Elle vit et travaille dans l’Aude. Formée aux arts plastiques et appliqués à Toulouse, elle a d’abord exercé dans le domaine du graphisme, et de la scénographie avant de se consacrer entièrement à sa pratique artistique en 2014.
Marie Vandooren
Elle observe la systématisation et l’uniformisation des espaces : terrains de sport, aires de jeux, lotissements… Elle interroge l’émotion que procurent les paysages, la mélancolie notamment. “J’aime la banalité des choses.” S’inspirant aussi bien des photographies de Martin Parr que des peintures de David Hockney et Gerhard Richter, lectrice du sociologue français Pierre Bourdieu comme du bédéiste américain Chris Ware, sa vision est politique et sociale, engagée, toujours sensible
«L’urbanisme, en tant que surface à habiter, l’espace public et l’architecture occupent une place prédominante dans mon travail. J’interroge les modifications apportées par les urbanistes et comment ces derniers, en pensant la ville idéale, créent des espaces générateurs de contraintes. »
Artiste peintre, photographe et sérigraphe, Marie Vandooren modifie l’espace urbain de telle sorte qu’il perd son utilité première et devient un objet “esthétisé” sans plus aucune fonction.
MARIE VANDOOREN
Née en 1976, Marie Vandooren vit et travaille en Loire Atlantique. Après des études en histoire de l’art et archéologie, elle rejoint des lieux et ateliers collectifs artistiques tout en participant à des groupes de réflexion autour de l’espace urbain.
Galerie La Main de Fer, 2 rue de la Révolution française 66000 Perpignan Tél : 06 75 47 11 84
- Arts Plastiques, Sculpture
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