Ttitto Aguerre – Erakusketa
Du 13 juin au 4 juillet 2025 – Vernissage vendredi 13 juin de 18h à 21h
Né en 1974 à Uhart Cize, en Basse Navarre, Ttitto Aguerre aurait pu être un pelotari prometteur, si une blessure ne l’avait éloigné des frontons. « Cela a contribué à laisser le champ libre à autre chose », confie-t-il. À la peinture, d’abord.
Puis à la sculpture, qu’il aborde presque par accident – « en dérapage plus ou moins contrôlé », aime-t-il dire. Initié à la menuiserie par un oncle lors de la rénovation de la ferme familiale de son épouse à Saint-Pée-sur-Nivelle, il décape « pour voir » un ancien linteau de chêne et une poutre de cheminée qu’il avait mis de côté. Dans la poutre en partie calcinée, raconte-t-il, « je vois deux têtes et deux bouches, et entre les deux comme un murmure naissant entre un homme et une femme.
C’est là que le déclic se produit. Pour achever la sculpture, je la dessine. Et c’est comme une lumière qu’on allume. » Nous sommes en 2004 ; Ttitto Aguerre a 30 ans et le virus de la sculpture ne le quittera plus.
Toutefois, avant d’affronter de nouveau la matière, il dessine des centaines de croquis, bientôt regroupés en séries – « afin de donner du sens à ce que je fais », dit-il. Puis il se familiarise avec les matériaux – bois, métaux, papier, albâtre…
Ce travail préparatoire dure près de cinq ans et débouche sur une explosion créatrice. Il faut attendre 2014 pour qu’il accepte de montrer sa production lors de trois expositions. Planifiées aussi méthodiquement que ses sculptures, ce sont les trois volets d’une exploration de la notion de limite, fil rouge de son œuvre au-delà de l’inspiration qu’il puise dans la nature, les relations humaines ou la mythologie basque.
« Ces trois expositions sont une déclaration d’intention : je dis ce vers quoi je tends. » La sculpture l’occupe de plus en plus. Il quitte son poste de chargé de mission à l’Office public de la langue basque pour travailler à mi-temps à la fabrique de meubles Alki, où il perfectionne encore son approche du bois, notamment.