Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine

Jane Harris peintures et dessins

Le Frac-Artothèque est heureux de présenter un accrochage monographique centré sur le travail de Jane Harris. Composé de peintures et de dessins, sa dimension rétrospective permet d’entrevoir le cheminement plastique de l’artiste, de ses premières recherches sur l’art des jardins à la fixation autour du motif de l’ellipse.

Née en 1956, Jane Harris est une artiste anglaise installée en Dordogne depuis 2005. Elle est décédée en 2022. Sa démarche de peintre s’est d’abord structurée au contact du paysagisme, dont elle retient le motif de l’ellipse. Durant ses études au Goldsmith College of Art à Londres, elle approfondit ses recherches plastiques en s’astreignant à plusieurs principes méthodiques qui donnent vie à des tableaux pris dans une série de contrastes. Sa peinture croise ainsi la rigueur du processus et la poésie de l’œuvre finie, l’omniprésence de formes géométriques et une matière onctueuse, la fausse simplicité formelle et la sophistication réelle de la touche.

Cet accrochage s’inscrit dans la continuité de « Paysages recommencés » en proposant des focus sur certaines artistes de l’exposition inaugurale, et dans le contexte du symposium Collections organisé par les 3 Fracs de Nouvelle-Aquitaine qui ouvre une réflexion sur les œuvres protocolaires, les œuvres immatérielles et les œuvres de performance.

Commissaire associée Camille de Singly, historienne de l’art et critique d’art.

Martine Aballéa, Eldorado Lounge

Entre le bar, le sous-bois, le décor de cinéma et la salle d’attente, l’installation Eldorado Lounge de Martine Aballéa déploie à l’échelle d’une pièce l’univers fabuleux et poétique de l’artiste. Ce décor mystérieux crée un espace suspendu, propice à la rêverie. Conçue pour l’exposition « Eldorama » (Tripostal, Lille, 2019), Eldorado Lounge s’inscrivait dans la section « Les Mondes rêvés », consacrée aux utopies et aux désirs de nouveaux départs.

Née en 1950, Martine Aballéa s’installe à Paris en 1973 après avoir grandi aux Etats-Unis et commence rapidement à réaliser des photographies, des installations, des affiches ou encore des feuilletons sonores dans lesquels elle invente de vraies fausses histoires. Les mondes secrets où elle nous entraine nous déstabilisent juste assez pour nous ouvrir au rêve et à l’imaginaire, sans toutefois perdre contact avec le familier.

Cet accrochage s’inscrit dans la continuité de « Paysages recommencés » en proposant des focus sur certaines artistes de l’exposition inaugurale, et dans le contexte du symposium Collections organisé par les 3 Fracs de Nouvelle-Aquitaine qui ouvre une réflexion sur les œuvres protocolaires, les œuvres immatérielles et les œuvres de performance.

Flora Moscovici, Marchande de tapis

résentée au sein de la galerie Pauline Pavec en 2023, l’immense toile Marchande de tapis avait vocation « à disparaître, à se fragmenter au fil des jours selon les choix et les désirs des collectionneurs¹ ». En effet, chaque personne pouvait découper « sa part du gâteau² » et repartir avec. Les lambeaux de peinture restants, vestiges de ce travail, sont devenus une œuvre autonome. La toile peinte – comme les vides qu’elle dessine – disent la présence de la peinture comme son absence. Cette œuvre acquise par le Frac-Artothèque en 2024 investit l’espace balcon Rue Charles Michels.

Née en 1985, Flora Moscovici est peintre. Elle développe sa pratique en créant des peintures de grandes dimensions qui agissent comme une seconde peau en épousant aussi bien l’architecture que de multiples supports. C’est à elle que la Région Nouvelle-Aquitaine a confié la réalisation du 1% artistique du Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine, intitulé Fouler le sol, et qui se développe sur les murs et plafonds de l’un des escaliers du bâtiment.

Notes : 1 et 2 Paulhan Camille, « Marchande de tapis », 2023.