In Vivo Collective – Réouverture du Creux de l’Enfer
Du 28 juin 2025 au 8 mars 2026 – Vernissage vendredi 27 juin à 18h00
PERFORMANCE : « Procession des dualités »par Sarah Vigier et Soraya Rayo
Vendredi 27 juin à partir de 19:00
A l’occasion de la réouverture de l’usine du Creux de l’Enfer suite à sa restauration, l’artiste Sarah Vigier et la géobiologue Soraya Rayo proposent une performance dans les lieux.
Ensemble, elles orchestrent une procession rituelle, mêlant chants et gestes chargés de sens, pour évoquer une quête spirituelle de transformation et de rédemption. Cette performance, à la croisée des arts mystiques et du spectacle vivant, invite à réfléchir sur l’équilibre entre les forces opposées en nous.
In Vivo exposition Collective
Commissariat : Anne Favier & Sophie Auger-Grappin
- 5 artistes internationaux : Hubert Duprat, Mona Hatoum, Ann Veronica Janssens, Roman Signer, George Trakas
- 7 artistes du programme Viva Villa! : Ismaïl Bahri, Hicham Berrada, Hélène Bertin, Stéphanie Mansy, Myriam Mihindou, Pétrel|Roumagnac (duo), Anna Solal
- 3 artistes du programme de résidences territoriales du Creux de l’Enfer : Sabine Mirlesse, Jean-Baptiste Perret, Max Fouchy
Cette exposition collective met à l’honneur les mémoires vives du centre d’art à travers un dialogue fécond entre des oeuvres d’artistes de différentes générations, au sein des espaces reconfigurés des deux usines du Creux de l’Enfer et du May. Ainsi, des œuvres de figures majeures de la scène artistique internationale côtoient celles d’artistes plus jeunes, réalisées dans le cadre de résidences à Thiers ou à travers le monde. L’exposition IN VIVO ravive des expériences marquantes du passé à la lumière des questionnements qui traversent les expressions artistiques d’aujourd’hui. Elle met en avant les forces vives du centre d’art — lieu d’engagement et de réinvention permanente — qui animent la vallée des usines depuis quarante ans.
EX SITU Un parcours en extérieur
EX SITU est un parcours de sculptures en extérieur, accessible aux alentours du Creux de l’Enfer.
En 1985, à l’occasion du Symposium de Sculpture Monumentale Métallique, l’artiste canadien George Trakas initiait la construction d’un parcours de cinquante mètres de passerelles métalliques au-dessus de la rivière longeant le Creux de l’Enfer, se prolongeant d’une enjambée au-dessus de la cascade par le Pont de l’Épée. L’oeuvre inaugurait alors une longue série d’interventions artistiques au coeur de ce site naturel puissant, comme celles des artistes
Olivier Agid, Eric Bécavin, Michelangelo Pistoletto et Yves Guérin. Cet ensemble est remis en avant à l’occasion de l’achèvement de la restauration de l’oeuvre de George Trakas.
En parallèle, une nouvelle sculpture de Caroline Mesquita est inaugurée sur le toit-terrasse de l’usine du Creux de l’Enfer, tandis que l’artiste Vladimir Skoda propose une installation optique et lumineuse à deux pas du centre d’art, au sein d’une ancienne usine de la vallée.
Le Pont de l’Épée et les passerelles de George Trakas à redécouvrir
George Trakas est un artiste emblématique et précurseur de l’histoire du Creux de l’Enfer. En 1985, il participe au Symposium de Sculpture Monumentale Métallique et installe de premières passerelles métalliques permettant de déambuler au plus proche de l’eau. Il réalise trois ans plus tard le Pont de l’Épée, une passerelle courbe en inox poli, à l’effet miroir, qui franchit la rivière et passe au-dessus de la chute d’eau.
En 2019, une grande campagne de restauration a été lancée par la Fondation du Patrimoine sous l’impulsion du Creux de l’Enfer, alors que l’oeuvre souffrait des dommages du temps et qu’elle n’était plus praticable. Elle est à nouveau accessible depuis juin 2025, grâce aux dons de particuliers et au soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de la Fondation d’entreprise Crédit Agricole Centre France et de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.
L’oiseau prend son envol !
En 2024, l’artiste Caroline Mesquita a été invitée par le Creux de l’Enfer à créer une nouvelle sculpture dans le prolongement de ses séries de personnages et animaux constitués de plaques de laiton patinées, durant une résidence avec l’entreprise Jakubowski. Cette œuvre pérenne, destinée à prendre place sur le toit-terrasse de l’usine du Creux de l’Enfer, est intitulée Le martinet, jouant sur la polysémie du mot: à la fois nom d’oiseau et nom d’un marteau à bascule faisant directement référence au passé industriel de la vallée.
Vladimir Skoda et la lumière
Depuis 2004, la fascination de Vladimir Skoda pour la sphère, omniprésente dans ses sculptures, s’est étendue à la photographie. Il s’intéresse aux jeux lumineux et optiques, ainsi qu’aux déformations permises par ce médium. Dans la vallée des usines de Thiers, il investit l’une des ouvertures d’une ancienne usine abandonnée, en y installant des tôles perforées éclairées par l’arrière. Cette configuration permet l’apparition de groupements de grands hexagones s’apparentant presque à des cercles. Cette installation, réalisée à l’occasion de la réouverture de l’usine du Creux de l’Enfer en juin 2025, n’est pas destinée à perdurer.
Des oeuvres déjà présentes…
Depuis le symposium de 1985 et l’ouverture du Centre d’art contemporain du Creux de l’Enfer en 1988, jusqu’à nos jours, des oeuvres sont déjà installées. Ces oeuvres pérennes font de ce parcours une histoire à raconter ; on retrouve notamment les sculptures de Yves Guérin, Michelangelo Pistoletto, Olivier Agid et Eric Bécavin.
Réouverture du Creux de l’Enfer
Après trois années de fermeture au public, le site historique de l’usine du Creux de l’Enfer célèbre sa réouverture et le centre d’art contemporain son agrandissement.
Grâce à la connexion de l’usine éponyme à l’usine du May par une passerelle couverte, un tout nouveau parcours de visite est instauré, avec de nouveaux espaces accessibles au public (une salle basse tout près de la rivière, un belvédère avec vue incontournable sur la vallée, une petite fabrique où profiter d’activités en famille…) et une surface d’exposition de près de 1000 m².
La maîtrise d’oeuvre a été assurée par l’agence Fabre/Speller — déjà à l’origine de la transformation du Creux de l’Enfer en 1988 — et s’est enrichie de la collaboration avec l’architecte-ingénieur Alexandre Bagros-Murat et le designer Olivier Vadrot pour le mobilier et l’aménagement intérieur.
Les origines du chantier
En 2019, un an après l’arrivée de Sophie Auger-Grappin à la direction du Creux de l’Enfer, le centre d’art contemporain est labellisé “Centre d’art contemporain d’intérêt national” par le Ministère de la Culture. A cette occasion, un diagnostic approfondi de la structure du bâtiment est effectuée, révélant la vétusté de l’édifice. Des travaux d’envergure s’imposent pour isoler, sécuriser et moderniser le bâtiment mis à disposition par la Ville de Thiers, et rouvrir l’accès au sous-sol et à la terrasse pour le public, alors condamnés.
En 2020, la Ville de Thiers met à disposition l’usine du May (anciennement la « Maison de l’Aventure Industrielle ») à l’équipe du centre d’art, qu y aménage deux espaces d’exposition, des bureaux, une salle de réunion et de documentation ainsi qu’un lieu de stockage et d’atelier.
C’est en 2022 que l’équipe du Creux de l’Enfer déménage dans l’usine du May, lors du début des travaux, préfigurant la future articulation entre l’usine en rénovation et l’usine du May.
Les nouveautés à découvrir
La façade a été intégralement restaurée, faisant réapparaître l’enseigne « Le Creux de l’Enfer » et son diable iconique. Des travaux conséquents de rénovation énergétique ont permis de revoir l’isolation et le système de chauffage du bâtiment. Certains espaces ont été reconfigurés et réaménagés au niveau du sous-sol, de la mezzanine du premier étage ou du toit-terrasse pour y accueillir à nouveau le public en sécurité, et créer une salle vidéo ainsi qu’une salle de médiation.
Point d’orgue de ce chantier : un passage couvert entre les deux usines est pensé pour les connecter et favoriser ainsi un sens de visite unique. Le visiteur pourra s’y déplacer en toute sécurité d’un bâtiment à l’autre, permettant ainsi un accès fluide depuis les expositions jusqu’à la boutique.
Le Creux de l’enfer – centre d’art contemporain, 85 Avenue Joseph Claussat, 63300 Thiers.
Tél : 04.73.80.26.56
- Arts Plastiques, Installation
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