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Géraldine Lay – Far East

Du 6 juin au 23 aout 2025 – Vernissage Jeudi 5 juin à 19h

La photographe Géraldine Lay appréhende tout d’abord mentalement les territoires qu’elle souhaite photographier, elle les traverse ensuite lentement, attendant les moments où lumière, architecture et mouvement se rejoignent parfaitement.

Dans sa série « Far East », Géraldine Lay présente une cinquantaine de photographies réalisées au Japon, entre 2016 et 2019. Quatre saisons, durant lesquelles l’artiste circule en train d’un point à un autre, traversant des villes aux alentours d’Osaka, de Kyoto, de Nagoya…

Dans un ballet improvisé, presque cinématographique, les couleurs vives, la lumière sans détour, chaque détail semble pourtant réfléchi et nous attrape par leur étrangeté.
Géraldine Lay, née en 1972 à Mâcon, vit et travaille à Arles. Diplômée de l’École Nationale de la Photographie en 1997, son travail est représenté depuis le printemps 2005 par la Galerie Le Réverbère, à Lyon. Elle a travaillé en parallèle aux Éditions Actes Sud comme responsable de production et est devenue depuis 2019, éditrice pour la Photographie et l’Art contemporain.

La première monographie, Failles ordinaires, qui réunit plusieurs séjours au nord de l’Europe et ses différentes résidences françaises, sera exposée à la galerie du Château d’eau à Toulouse et au Capitole pendant les Rencontres d’Arles en 2012.

Avec le projet Destination Europe piloté par Diaphane, elle part en 2009 à Glasgow. Ce sera le début de la série North End qui s’achève en 2015 avec le soutien du programme Hors les Murs de l’Institut Français, et sera exposée en 2018 aux Rencontres d’Arles.

Elle fait partie de la Grande Commande de la BNF exposée en mars 2024. Elle participe à la commande Mémoires, dirigée par Éric Reinhardt, sur le quartier du Chêne-Pointu à Clichy-sous-Bois, qui sera publiée par les éditions EXB en 2023.

Cinq monographies ont été éditées. La dernière sur son travail au Japon, Far East, aux Éditions Poursuite et l’exposition éponyme a commencé son itinérance au festival Présence(s) photo à Montélimar en 2022, puis à la galerie Le Réverbère, avec le soutien du CNAP et de l’Institut Français et la ville de Lyon en 2023, à la galerie Madé en 2024 et sera aux Arts aux murs à l’été 2025.

« Quatre automnes, 2016-2019 »
Anne Cornu à propos de Géraldine Lay

Diplômée de l’Ecole Nationale de la photographie en 1997, Géraldine Lay vit et travaille à Arles où elle est éditrice chez Acte Sud. En 2016, l’Institut français et la ville de Lyon lui allouent une bourse de résidence au Japon. 

Géraldine y crée une série qui constitue une nouvelle étape dans ses explorations des espaces urbains et dans la mise en question de l’humanité citadine, une série construite de façon instinctive au hasard des rencontres.

L’artiste fera quatre séjours au Japon. Lors du premier voyage, elle photographie peu et ne comprend qu’à son retour en regardant les planches contacts ce que le Japon a d’étrange et d’insaisissable. 

Elle repart pour trois séjours de trois semaines en trois ans sans que l’étrangeté du pays disparaisse. Comme Nicolas Bouvier dans les « Chroniques japonaises », Géraldine Lay constate qu’ « autrefois comme aujourd’hui, les gens de ce pays vivaient secrètement. » Les individus photographiés semblent enchevêtrés dans les mailles d’un décor.

L’artiste appréhende tout d’abord mentalement les territoires qu’elle a choisis avant de les photographier. Elle en éprouve la lumière, l’atmosphère… Imprégnation plus que repérage, elle instille une intimité au coeur de l’anonymat. Au fil de ses déplacements à pied – elle marche beaucoup – elle saisit des vies dans le mystère de leur existence quotidienne. 

Un regard, une expression, un objet abandonné, des contrastes, des ombres portées, des bâtiments plus ou moins abandonnés, plus ou moins graffités, des êtres en mouvements ou occupés à une pensée intérieure… les photographies de la série font voyager le spectateur dans un Japon violemment réel et pourtant insaisissable. 

Géraldine Lay s’arrête dans les lieux en marge, dans les villes de moyenne importance aux alentours d’Osaka, de Kyoto, de Nagoya, de Kanazawa ainsi que dans les préfectures du Kansaï et du Chubu. 

Elle accepte de confronter son imaginaire à celui d’un peuple qui s’est construit sur une nature dangereuse et qui, sous les influences du shinto et du bouddhisme, a intégré les fantômes, les métamorphoses et les esprits dans son quotidien. Géraldine Lay ne cherche ni à comprendre, ni à expliquer. Elle aime les étonnements et se trouve enrichie en faisant l’expérience de l’étrangeté.

À l’heure d’une universalité standardisée, les photographies de Géraldine Lay réaffirment tout à la fois la permanence des individualités singulières et la résistance des identités collectives.

Les arts au mur artothèque, 2bis, av. Eugène et Marc Dulout 33600 Pessac

Tél :05 56 46 38 41 

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