Les Incontournables

Contemporanéités de l'art soutient la jeune photographie

Les + Récents

Lieux d’exposition

Art Points de Vue, septembre 2024

Du 7 septembre au 23 octobre 2024

Alain ALQUIER, Bois de Vie

Je vis au milieu de vignobles, de bocages, de bois.

Il y a plus d’une dizaine d’années que j’ai introduit l’idée de nature dans ma peinture en choisissant pour thème le cep de vigne, série appelée « Bois de vie ». Ce titre provient d’une de mes lectures indiquant que les Sumériens appelaient la vigne « Bois de vie ». Ce titre correspondait vraiment à l’idée que j’avais de ma recherche picturale. J’essaye d’exprimer la force et la fragilité, la fureur en même temps que le silence. Une ambivalence qui est le lot de la nature. Les formes massives, imposantes s’accouplent aux lumières venant du fond, les enveloppant d’une aura indéfinissable.

Le choix d’un sujet de nature au plus près de mon atelier est un voyage en terre connue, arpentée depuis longtemps, sans vraiment la voir. Bousculer ses habitudes est source d’innovation et permet de penser un nouvel ailleurs. Ces sujets ordinaires, à la vue de tous, sont de puissantes et inépuisables propositions à l’imaginaire.

Élisabeth LOMBARD, Jeux de formes et de fonds

Les outils rudimentaires assurent à l’image une épaisseur sémantique et perceptible. Une sorte d’archéologie immédiate, strates sur strates. Un jeu de repentirs dévoilés ou masqués.

Exotisme de proximité, éloge de l’itinérance intérieure, l’animal y flirte avec l’humain.

Nécessaire cohabitation pour le peintre nourri au lait du bassin méditerranéen. Échafaudage d’une histoire sans paroles qui ‘parle’ ; d’un répertoire de signes plutôt que d’un bestiaire identifiable, d’une mythologie toute personnelle.

En écho à une facture volontairement maniériste, une tribalité prend formes et ‘corps’ dans un registre de bois, fibres, liens et terres. Masques, objets de charme revisités, statuettes, en constituent le vocabulaire.

 « L’art des ailleurs frappe à ma porte : nez, bouches, yeux sont malmenés, liés moins par cruauté que pour libérer le geste, contenu certes, mais rebelle. Et véhiculer un exotisme revisité : Claude Lévi-Strauss parlant de génial bricolage, l’artiste de désapprentissage ».

Frédéric Amblard & Élisabeth Guilhem, Les Mondes et l’art des mains démultipliées

FredElys naît en pleine maturité. Frédéric Amblard et Élisabeth Guilhem ont tardivement fait sa connaissance, ou plus probablement l’ont fait naître.

Quoi ? Frédéric et Élisabeth, artistes peintres qui étudièrent ensemble aux Beaux-Arts de Paris et qui depuis mêlent à leur vie leur art, ont presque par hasard réuni leurs talents sous le nom de FredElys, avec des tableaux, puis avec la suite de dessins à la plume Les Mondes. Cette approche à quatre mains d’un couple exerçant une activité commune a façonné une personnalité à part, qui les dépasse : FredElys.

L’art d’Amblard est centré sur la figure humaine, soumise aux glissements de la réalité vers une abstraction qui la spiritualise.

L’art de Guilhem saisit les oscillations de la nature, que l’instant pictural fixe avant sa fuite.

L’art de FredElys puise à ces pôles, et féconde leurs différences pour explorer des poétiques que, prises isolément, les deux artistes ignorent.

Les Mondes de FredElys renouvellent, explorent, concentrent des rencontres qui se pollinisent mutuellement. Usant d’un matériau artistique très simple, intemporel, on voit les mains des deux artistes chorégraphier une danse étonnement diversifiée qui, avec humour, laisse espérer qu’additionner 1 + 1, au lieu d’égaler toujours 2, ouvre des possibilités infinies. Quatre mains, ici, transcendent l’individu en lui offrant la joie de se recréer ailleurs, mieux.

Romain THIERY, Requiem pour pianos

Romain Thiery, né à Bergerac en 1988, est un artiste photographe et pianiste passionné vivant à Pézenas, dans l’Hérault.

Il estime que le piano est profondément enraciné dans les profondeurs de notre culture, et a cherché à explorer l’instrument sous un angle original. Il s’est mis à la recherche des pianos abandonnés à travers le monde. Depuis 2014, il a découvert plus d’une centaine de pianos oubliés, en autant de lieux à la foudroyante beauté. Scènes dont il ne change jamais rien, laissant l’endroit tel quel. « Même au milieu d’un espace dégradé, le piano ne cesse de conserver sa puissance. Il est là, il trône de toute sa noblesse ». Cette recherche l’a amené à visiter une grande partie de l’Europe ainsi que les États-Unis.

La série issue de ses œuvres s’intitule Requiem pour pianos et a fait décoller sa notoriété à l’international. Ces dernières années, il a remporté de grands prix internationaux de photographie et ses œuvres sont régulièrement exposées dans des galeries en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.

Art Points de Vue, 6 rue de La Barbacane – 82110 Lauzerte

Renseignements : Tél : 05 63 32 25 59 – 06 50 75 18 25

Pour suivre l’actualité du sud de la France tout simplement !

error: Le contenu est protégé !
×