Constanţa – Collectif Vertige
Du 22 juin au 17 aout 2025 – Vernissage dimanche 22 juin à 16h
Bruits d’Couloir a le plaisir de vous inviter au vernissage de
Constanţa, quel joli nom n’est-ce pas ?
Elle fut jadis Tome ou Tomis, du temps d’un des plus célèbres exilés – relégués – de l’Antiquité : Ovide, le poète, qui y mourut sans pouvoir revenir dans sa ville natale, Rome, celle d’Auguste qui transforma la République en Empire. À t-elle été, en quelque sorte, contaminée par ses célèbres Métamorphoses pour avoir si souvent changé de visages et de peaux, de mains qui la soumirent et d’yeux qui la délivrèrent ?
Peut-être, mais l’histoire à ses étrangetés, et après d’innombrables renversements de peuples et de tyrans, la voilà Européenne, pour de bon, mais avec encore et toujours de belles saveurs orientales, dans sa cuisine comme dans quelques-uns de ses édifices.
C’est cette ville-là, avec celles et ceux qui l’habitent, à la fois discrets et hauts en couleurs, que le collectif vertige s’est appliqué à photographier, à sa manière, selon les principes édictés au commencement de ce projet : déambulation, errance, rencontres de hasard et subjectivité absolument revendiquée.
Une manière de voir, de connaître et de représenter une ville, de puiser l’inspiration dans les différentes formes et âmes qui sont les siennes : crépusculaire quand l’ombre du grand poète se coule entre les maisons et accompagne les passants étonnés, parfois accablés par tant d’histoire ; lunaire quand le casino offre sa vieille carcasse aux flots de la Mer Noire, lumineuse, au petit matin, dans le foisonnement portuaire.
Mais il faut voir et dire aussi ses autres visages : de station balnéaire, si pleine en été, si vide en hiver ; de témoin figé sous le hérissement des immeubles de la période communiste ; et son visage de ferveur, aussi, puisque nous avons photographié la Pâques orthodoxe, les nuits de petites flammes, de prières et de recueillement.
Jean-Luc Aribaud