Benjamin Juhel – Où vont les rêves ?
Jusqu’au 28 septembre 2025
« Parce que le désir d’idéal est le début du désenchantement, il reste les rêves, le désir d’illusion, l’espérance et la volonté de créer, de voyager à travers nos mythes intérieurs. » – Benjamin Juhel
Après une première exposition à L’ANGLE en 2022, Benjamin Juhel propose ici un nouvel ensemble pour l’exposition « Où vont les rêves », composée d’images sélectionnées parmi ses réalisations de ces dernières années. Une composition méditative et contemplative évoquant l’errance, la solitude, la ville la nuit.
Toujours à distance et sous une forme poétique, ces série d’images _ d’une ville californienne la nuit, rues vides et silencieuses, de paysages enneigés de la Laponie au cœur de la nuit polaire, et d’architectures théâtrales vénitiennes, soulèvent le désir de se transporter dans un hors temps plus irréel. C’est en mouvement et avec la volonté d’écrire nos fictions intérieures, que ces images se sont écrites.
Ces images sont au-delà du réel, elles dépassent ce qui existe pour proposer un regard théâtralisé et sacré. Cet ensemble se construit comme une navigation dans la lueur de clairs obscurs, de crépuscules, de nuances de noirs et de pénombres, où le temps long, la solitude, la lumière, se dessinent comme une trajectoire nocturne, un rêve, un une illusion.
Benjamin Juhel interprète les fonctions ou images collectives des villes pour évoquer nos rapports aux représentations. Il invite à s’interroger en fabricant des situations et images poétiques où le temps de la nuit fait exister le silence et la solitude.
Il propose des photographies aux textures et lumières proche de la peinture et de la cinématographie. L’obscurité des images invite à la contemplation, à prendre le temps de découvrir ce qui est donné à voir, laissant le temps au regard de saisir les détails apparaissant lorsque notre œil s’habitue aux nuances de noir.
Benjamin Juhel
Né en 1984 en Normandie, Benjamin Juhel vit entre Paris et Los Angeles. Après des études à l’École des Beaux-Arts, il poursuit ses recherches en images, photographie et film autour de l’espace et des corps mis en scène. Il travaille parallèlement pour la publicité et intervient en direction artistique, photographie et film dans diverses écoles d’art.
En 2007, il dirige à Bombay le workshop « Body.Space.Area » avec The Company Theater. Ce temps de recherche auprès de comédiens, danseurs, plasticiens, autour de la formulation du geste simple, des rythmes en mouvement, et du rapport aux espaces, affirme sa conception de la mise en scène chorégraphique.
Benjamin Juhel développe par la suite un travail qui s’étend à l’espace et l’architecture. Les projets « Silence » (Live Cinema) & « Improvisations Urbaines » (Videodanse) réalisés en collaboration avec Thierry Mabon, ainsi que « ARK » (Film & Photographie), en association avec Anne Charlotte Baranger, évoquent ces rapports aux rythmes et aux structures.
Chacune de ses séries propose un fondement sociologique, un regard sur l’Humain ou la Représentation, qu’il traduit dans des images de fiction. Benjamin Juhel met en scène ses personnages, fabrique ses images, avec la liberté de composer qu’offre la peinture en surface, et le chorégraphique en espace.
Ses images aujourd’hui composées de nuances de noirs sont sensibles et pictorialistes. Il transmet cette perception du monde par un éloge de la solitude, de l’absence et de la fragilité.
L’Angle Photographies 6, rue des Citronniers 64700 Hendaye. Tél : 06 80 06 28 57
Du jeudi au samedi : 11h/13h – 15h/19h et le dimanche : 11h/13h
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