Mathilde Nicol – Habiter la forêt
Du 19 octobre au 30 novembre 2025 – Vernissage dimanche 19 octobre à 17h
Dimanche 19 octobre, vernissage de l’exposition de la mezzanine mettant en lumière la résidence de Mathilde Nicol au centre d’art en 2024 avec le centre de loisirs de Correns dans le cadre du dispositif Rouvrir le Monde, été culturel 2024 du Ministère de la Culture.
Le principe ? Croiser les savoirs !
Mathilde Nicol présentera ses œuvres, l’œnologue varoise Régine Le Coz proposera une dégustation de vins en écho à ces dernières, puis la visite se prolongera dans l’exposition « Et l’ombre disparaîtra dans le soleil » de Katia Kameli.
« Habiter la forêt :
Avant de s’aventurer dans les bois, il nous a fallu nous enquérir du programme des chasseurs. Pourrions-nous habiter la forêt cette semaine-là, ou resterait elle l’espace dangereux où se pratique la chasse ?
Ici, la chasse se pratique le week-end, nous a dit le chasseur au téléphone. Alors, avec les vingt enfants du centre de loisir et Marjorie l’animatrice, nous avons établi notre camp de base dans la forêt. Lors de ce Rouvrir le monde, nous avons coconstruit notre cabane de tissu au milieu des arbres.
Nous sommes devenus un groupe – entité attentive et créative – par des jeux, par la marche, et par le silence aussi bien que par les cris. Nous avons créé notre propre télévision « TV-champignon, la téloche des enfants de la forêt ». Il y a eu des temps de récolte et d’observations, prétexte pour une initiation à la photographie et à la mycologie. Chaque soir, nous rentrions avec les habits plein de tâches et la tête remplie d’aventures sylvestres.
A la fin de cette semaine, alors que j’entamais quelques jours de recherches artistiques à l’atelier du gîte, je me faisais la réflexion qu’habiter la forêt avec les enfants avait été comme un voyage spatio-temporel. Je commençais ainsi à imaginer des éléments composant le décor de ce voyage.
Parmi eux, des pierres reliées entre elles deux par deux, par un tissage en fil de lin, devenaient plus facilement transportables au cours du voyage, des formes textiles rembourrées de feuilles mortes rappelant des coussins étaient propices au repos, et une sculpture en bois et fil de lin tissé évoquant un meuble à l’usage abstrait, préfigurait sans précision une pratique artisanale découverte lors de ce voyage imaginaire. Au gré de mes recherches, j’ai aussi rencontré un monstre-champignon, qui avait un glossaire mycologique qui lui sortait de la bouche.
Entre fiction et réalité, le travail réalisé au cours de cette résidence explore la forêt en tant qu’habitat et mode de vie.
Pour la restitution, chaque visiteur.ice est invité.e à dessiner ou écrire quelques lignes pour raconter des aventures vécues ou imaginées dans la forêt. A la façon du glossaire mycologique – fruit de connaissances scientifiques élaborées collectivement par la communauté scientifique – nous obtiendrons, à la fin de l’exposition, une nouvelle liste permettant d’enrichir notre rapport à la forêt en tant qu’habitat. »
Centre d’art contemporain de Châteauvert, 460 chemin de la Réparad, 83670 Châteauvert
Du 2 mai au 30 septembre : de 14h à 18h Tél : 07 81 02 04 66
- Arts Plastiques
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