AndréA, Avant le rêve & Delphine Alliens, Réel
Du 4 au 28 septembre2025 – Vernissage jeudi 4 septembre à 18h
AndréA, Avant le rêve
Mon histoire est parsemée de doutes et d’insomnies, et pourtant… Il s’agit d’un cheminement tortueux pour atteindre le but ultime : l’abandon total. Je bloque tout autour, je m’isole, et dans le bois ou dans mes draps, je tourne et retourne, m’étends et m’étale.
Langueur irrépressible, je recherche cette étape de lâcher prise, je respire, soupire. Puis, bascule et glisse, vers ce moment précieux où je vais me ressourcer, m’évader, divaguer…
Mes photographies en argentique avec de vieux films dont le résultat est incertain, aléatoire, peuvent donner un aspect parfois trouble. Cette démarche colle à mon récit intime, mes autoportraits retranscrivent la volonté de s’apaiser, se délester pour laisser place à la douceur.
Artiste plasticienne et hypersensible, je suis attirée depuis mon plus jeune âge par la magie des mots et des images. La rencontre avec l’autoportrait est comme un chemin introspectif au plus profond de mon âme. La poésie est partout, l’image, les mots, la vie.
AndreA
Delphine Alliens, Réel
Être mère mais pas trop. Être salope mais pas trop. Être trop mais pas trop. Être quoi au juste?
Se définir, se caractériser, se caser. Merci mais non merci.
Ma pratique se situe dans une approche libre, pluridisciplinaire, elle est à géométrie variable. Elle se transforme. Elle expérimente la matière. La matière, c’est le temps, les souvenirs et les secrets, c’est la famille et ceux que je ne connais pas et que j’avale de mon corps. La matière c’est marcher pendant des heures, c’est collecter des photos, des vidéos en quantités énormes, et garder, tout garder, de peur de manquer, un jour, peut-être. La matière c’est la solitude et le trop plein.
La matière c’est une mémoire. Une empreinte. Mon empreinte que je décline au fil de mes rencontres.
Dans une approche sensible et à vif du rapport à l’autre, je repeins les contours de ma maison, j’en explore l’espace intime et social, coincée entre réalité et abstraction, je l’épreuve. Je performe.
En toile de fond, je dis les non-dits. Jour et nuit. J’écris des fragments de vies. Je souligne les chairs et je m’expose. Je trace les mémoires pour signifier le temps qui passe, marcher encore, frôler la folie mais ne jamais la croiser.
Ma robe tachée, ma toile, mon geste, mon amour me suit. Je reste à danser avec les mots que je ne prononce pas. Et je remplis à nouveau, je glane, j’observe de mon corps et j’ardoise le tissus, le papier, le plastique. Je rentre dans un acte chirurgical et acéré, pour m’installer à nouveau dans un territoire. Je m’identifie et je sais qui je suis. J’accueille les récits, je les transforme dans le soucis de dénoncer, de soumettre au regard, de mettre à plat nos sentiments et nos sensibles.
Et enfin Je recouds nos peaux déformées dans les errances de nos années, je nous demande d’être justes, de nous entendre. Il y a urgence. Couche après couche, je dépose sur cet espace, le contexte, les outils, la matière. Le geste est là pour attester. Il est vital, il est fusion, il est viscéral, il écrase les limites.
Et après ? Il y a le calme, le vide. Jusqu’à la prochaine fois.
La Cheminée, 5 rue Sainte-Marie 81000 Albi. Tél : 06 79 24 75 04 / 05 63 56 32 96
Ouverture du mercredi au dimanche e de 14h à 19h
- Photographie, Vidéo
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