Marie Saint Pierre pratique le collage depuis une quinzaine d’années. Dans des journaux, magazines, prospectus, récents ou anciens et parfois centenaires (l’Illustration, Le Petit Echo de la mode…), elle met de côté des pages où elle a repéré une photo, un dessin, une forme, des couleurs, un motif, une matière, des bouts de textes…qu’elle découpe ensuite et qu’elle amasse au fur et à mesure dans une boîte sans les classer. Ces récoltes successives forment la matière première des collages.

Pour les assemblages, Marie Saint Pierre puise dans la boîte un ou plusieurs éléments qui l’inspirent sur le moment et poursuit généralement la construction en improvisant : « ça se construit en faisant » dit-elle. Ces éléments (images, formes, couleurs, etc.), que le découpage a privé de leur environnement, ont perdu leur sens initial pour devenir les matériaux de sa liberté créatrice.

Ainsi, de ses collages naissent des amorces de récits, des constructions surréalistes, des mosaïques abstraites,etc. La peinture, le cinéma, la photographie, la littérature, nourrissent son inspiration.