Cette proposition de Marie Riboulet constitue une image vivace et résolument éclectique de la production sculpturale du moment.

Vivace, de par l’étonnante présence de ces réalisations matérielles de l’esprit et de la main d’artistes vivant près de nous et, malgré tout, proches de nos préoccupations quotidiennes. Exil, le bas-relief en bronze révélé par Jean-Pierre Sultana peut-il laisser l’observateur attentif indifférent ? 

Le Personnage-penseur de Catherine Maucourt ne donne-t-il pas à considérer gravement la fragilité de l’humain en cette période troublée que traverse l’humanité ? Cette figure humaine désemparée devant l’hiver à venir que nous voyons en l’Automne 2 de Nadine Vergues, ce regard en quête de stabilité ne nous saisissent-ils pas aux tripes ? Et encore, le pavé dans la mare lancé et le cri d’alarme proféré par Robert Pujol ne caractérisent-ils pas sa construction d’outils et d’éclats d’obus rassemblés pour fustiger Les désordres du monde ?

Montrer la diversité peu commune des matières utilisées, considérant la dizaine d’œuvres à découvrir, c’est aussi un des choix de la commissaire de l’exposition, Marie Riboulet. Le noble bronze côtoie l’éphémère coquille d’œuf, le feutre industriel transfiguré fréquente l’acier contraint, la calebasse maquillée aux tons éclatants se lie à la terre chamottée cuite, la pâte à papier devenue élégante coudoie le bois de platane constitué en portrait de femme à la lèvre rouge…

Venez vous approprier ces dix pièces résolument contemporaines confiées à votre regard bienveillant par

AUDE MACHEFER, CATHERINE MAUCOURT, Grand Prix, CHRISTIAN GLACE, 

JEAN-LOUIS ROUX, JEAN-PIERRE SULTANA, NADINE VERGUES, 

NINA RECH, PATRICK CHANEAC, ROBERT PUJOL et STEPHANE CLOTEAU