Maison Garonne

Il y est question du territoire traversé, de sa perception et du point de vue mais aussi d’un rapport intime à la nature.

Dans ses paysages d’encre dessinés, l’artiste révèle les contrastes de plein et de vide, du petit et du grand, de la lenteur et de la fugacité, en superposant différents points de vue dans un même dessin.

Le vide « actif » et les lignes discontinues insufflent un mouvement intérieur au dessin, suggérant les transformations perpétuelles paradoxales de la nature où lenteur et fugacité des éléments atmosphériques agissent, et où se côtoient immensités sublimes et beautés minuscules discrètes.

Que voit-on qui ne se voit pas à première vue?

Marcheuse, contemplative de la nature et engagée pour la préservation de l’environnement, l’artiste intériorise les paysages contemplés et traversés, qu’elle restitue en imaginant depuis son atelier, des balades impossibles en les rêvant tel un oiseau, tel un brin d’herbe, tel un courant d’air frais, tel un nuage : elle devient ce qu’elle dessine et peint.

Ses paysages à la frontière de l’abstraction, emmènent le spectateur dans des espaces terrestres respirants, doux et aériens.

Hélène Mongin