D’une cellule l’autre
Du 10 octobre au 1ᵉʳ janvier 2025 – Vernissage jeudi 10 octobre
Cette année encore, La Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon renouvelle sa confiance en Échangeur²² en lui confiant la programmation de son exposition annuelle à la Bugade dans le cadre des Journées nationales de l’architecture «Architecture en Fête»
D’une cellule l’autre.
Une exposition qui réunit quatre artistes plasticiens :
Mathilde Geldhof, Raphaël Tiberghien, Arnaud Vasseux, et Won Jy.
Raphaël Tiberghien, dont le travail questionne le lien entre le langage, l’écriture et les formes plastiques, s’est ici concentré sur les failles et les fissures des murs épais de la bugade. En complétant les vides par une série de formes en céramique, l’artiste propose un récit fragmentaire, dans lequel la vie des occupants du lieu résonne avec sa propre pratique.
Partant des objets, des pensées et des gestes qui purent rythmer leur quotidien, les pièces se nichent dans les parois comme des témoins discrets, invitant le visiteur à se lancer à leur recherche.
Mathilde Geldhof, mêle photographies et réalisations plastiques, qu’elle met en relation par des objets et des installations dans un dialogue entre matériel et immatériel. Ici, l’artiste explore les dédales des lieux utilisant l’objet maquette, Elle le détourne pour l’occuper et s’en revêtir, signifiant le lien incarné entre ceux qui y ont vécu et les murs puissants de la Chartreuse.
Arnaud Vasseux, dont la proposition s’élabore à partir du lieu, s’intéresse au biais du bâtiment, à la buanderie et à son activité, aux cellules et ceux.celles qu’on enfermaient là, aux coupes savantes des lucarnes permettant d’entendre la / les voix et de voir la croix sur l’autel de la chapelle.
Tous ces éléments constituent autant de motifs sur lesquels il souhaite prendre appui, pour matérialiser la présence des corps sur une longue période et des vies qui ont « habité » le lieu. L’artiste voudrait tenir compte autant du silence (comme règle, comme contrainte, comme choix) que de la désobéissance et des écarts à la règle et à l’ordre.
Pour « D’une Cellule l’autre », Won Jy réactive l’un de ses projets majeurs nommé « Columbarium (dérivé du latin columba, « niche de pigeon » et désignant le réceptacle d’urnes funéraires humaines). Il consacre également son temps de résidence à l’Échangeur²² et à la Chartreuse pour réadapter son œuvre de manière spécifique au lieu d’exposition.
Ses différentes formes de sarcophages sont destinées aux dépouilles de pigeons trouvés autour du lieu d’exposition et dans les environs des logements abandonnés situés dans les résidences du quartier Pissevin à Nîmes.
« Il est bien question ici, plus que de donner une sépulture aux oiseaux morts, de les collectionner, de les ranger, et finalement d’observer à travers ces contenants toujours transparents ce qu’il va advenir des « natures mortes » au fil du temps. » selon Isabelle Poussier, maître de conférences.
- Arts Plastiques
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