L’écrit, le textile, la nature, l’hybridation, au fond, ce sont ces quatre fils, non chronologiques, mais tressés les uns aux autres, qui construisent aujourd’hui, la trame de mon travail.

J’ai participé à de nombreuses expositions, en France et à l’étranger, grâce à quelques contacts professionnels qui apprécient mon univers artistique. 

Mes œuvres récentes utilisent toujours le textile, avec d’autres médiums, et s’ouvrent aux problèmes environnementaux, et à l’actualité, qui devient peu compréhensible, ou totalement farfelue. 

De profonds changements sont activés, qui peuvent m’inquiéter, mais j’active ma créativité, et je me sens parfois dans une sorte de jubilation et de ré-enchantement en utilisant des éléments du passé, sans être aucunement nostalgique, avec des formes, des objets, des techniques d’aujourd’hui. La réutilisation est un désir de ces matières, mais aussi un choix écologique. 

Ces hybridations me permettent des œuvres curieuses, des volumes textiles, des dessins cousus et brodés puis aquarellés, des objets en bois ou la fibre se noue, s’enroulent, et présentent aussi comment les modes se réactivent ou très vite deviennent obsolètes dans beaucoup de domaines. Comme pour la littérature, je souhaite que mes œuvres questionnent. La couleur a beaucoup d’importance, c’est une expression et une force vitale de protection depuis mon enfance.

Si la relation entre texte et textile est vraiment primordiale pour moi, cela peut n’être parfois que par le titre, que je mets longtemps à choisir, et j’aime le rappel à l’histoire de l’art. Éléments du passé et objets ou formes du présent m’enracinent, et j’apprécie « nos biens communs ».

Dominique Torrente

Notes 2024.