Christelle Richard-Dauphinot – Y être !
Du 16 janvier au 19 janvier 2025 – Vernissage performance jeudi 16 janvier de 18h30 à 20h30
Pour faire se rencontrer des gens qui d’ordinaire ne font rien ensemble : des amateurs d’ouvrages crochetés et de musique électronique
Une performance plasticienne et musicale dans une installation d’art contemporain
Mise en lumière de l’œuvre par David Brunner et sa musique électronique lors de la performance du 16 janvier
Christelle Richard-Dauphinot filme ou se fait filmer, dans des cafés toulousains et aussi lors d’une soirée artistique :
On peut la voir sur YouTube, Instagram et Facebook en train de crocheter du fil blanc.
Elle s’amuse à expliquer qu’elle a peur que le disque jockey et la galeriste aient froid, en cette soirée du 16 janvier ! Elle leur crochète une écharpe à chacun
La broderie centrale de ce vieux napperon est en forme de spirale. L’artiste y voit le sillon gravé d’un disque vinyle. Sur le pourtour de l’image, les fils dansent.
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L’annonce que l’oeuvre est « Mise en lumière par David Brunner » laisse supposer l’importance de cette dimension lumineuse du dispositif.
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L’autrice évente auprès des curieux qu’il n’y aura rien aux murs.
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Tout en crochetant, elle répète :
Y être !
Ce qui reste confidentiel jusqu’au 16 janvier :
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L’autrice a chiné 252 vieux napperons. Répartis sur le sol ils occupent l’espace de la galerie.
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David Brunner a branché plusieurs sources de lumière noire.
Les formes blanches de ces napperons sont devenues fluorescentes.
Elles semblent se détacher du sol.
Les détails de leur graphisme ouvragé foisonnent et subjuguent.
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Rien aux murs : C’est au sol que David Brunner installe les sources de lumière noire
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Sa table de mixage est partie prenante dans l’espace de cette installation. Les napperons occupent les places privilégiées autour du DJ. Son public c’est les napperons.
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L’espace d’exposition est donc accaparé. N’ayant pas la place de rester là, le public circule vers l’espace attenant, celui de l’atelier. Il a été vidé pour les accueillir. Il y fait sombre.
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Pas de buffet de vernissage
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Dans un recoin, une petite lampe de lumière blanche éclaire les ouvrages de deux dames qui s’affairent à crocheter. Elles aussi sont performeuses. L’autrice les rejoint. Elle se blottit et fait tourner son crochet pour un ouvrage en forme de spirale.
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Le mixage commence par un son électronique plutôt facile d’accès et doux à l’oreille. Le matériau sonore à mixer est la propre voix de l’autrice. Christelle Richard-Dauphinot a en effet communiqué à David Brunner des bribes de mélodies qu’elle a chantées. On se demande s’il s’agit de rengaines populaires ou inventées. Elles sont de plus en plus déformées par le mixage qui évolue vers une boucle répétitive, hypnotique.
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Les crocheteuses et le disque jockey travaillent de concert jusqu’à se mettre au diapason, les unes dans le rythme de l’autre. Une chorégraphie.
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Un crescendo dans le caractère hypnotique du mixage et dans le volume sonore pour le bouquet final.
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20h30, la musique s’arrête. La galeriste, emmitouflée dans l’écharpe blanche offerte par l‘autrice, allume les lumières blanches habituelles de la Palette des Possibles.
La performance est-elle terminée ?
On peut maintenant se regarder, s’écouter, en parler !
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Des arômes de cuisine réveillent et réconcilient.
Arrivent trois grandes marmites. Ce sont des bouillons, eux aussi sont mixés :
Mix de navets, mix de champignons et un bouillon de couleur orange.
La Palette des Possibles, 9 avenue de Lombez – 31000 Toulouse Tél : 05 62 83 99 48 / 06 25 60 20 65
Ouvert tous les jours du 10h à 18h, sauf le lundi
- Arts Plastiques, Performances
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