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Issei Suda – Fushikaden

Du 8 mars au 8 juin 2025 – Vernissage vendredi 7 mars à 18h30

C’est dans la lumière crue et belliqueuse de l’été que baignent les scènes de rue de Fushikaden, la série la plus emblématique du photographe japonais Issei Suda. Les images sont prises à Tokyo, où il réside, mais aussi et surtout dans les provinces plus éloignées du Tohoku, Hokuriku et Kanto, dont il écume au cours des années 1970 les matsuri, fêtes populaires traditionnelles, mi-religieuses, mi-profanes. 

L’archipel panse les plaies de la Seconde Guerre mondiale et de l’occupation américaine, et fait face à une croissance foudroyante jusqu’à devenir en quelques années la seconde puissance économique mondiale. La marche est forcée et le temps compté pour saisir le quotidien d’un pays aux prises avec une crise identitaire majeure, entre tradition ancrée et hystérie de la modernité.

Issei Suda débute sa carrière comme photographe auprès de la troupe théâtrale expérimentale Tenjo Sajiki de Shuji Terayama en 1967, avant de commencer à travailler en tant que photographe indépendant en 1971. S’il emprunte son titre Fushikaden à la théorie du théâtre traditionnel nô, c’est bien de l’écriture cinématographique d’Hollywood ou des films d’Orson Welles que Suda, né en 1940, a été nourri.

Les magazines de photographie à la diffusion nationale développent leur audience, aiguisent le goût pour la nouveauté et s’engouffrent dans la frénésie des images. Amateurs et professionnels rivalisent dans des prix et concours. Bien plus que les institutions − musées ou galeries – inexistantes ou précaires, c’est là, dans les revues, que s’écrit et se pense − au présent − l’histoire photographique du pays. 

Avant d’être un livre, Fushikaden est publié sous forme de rensai, une série de huit portfolios, dans des numéros de Camera Mainichi qui s’étalent de décembre 1975 à décembre 1977. Le succès de Suda est immédiat et l’éditeur Asahi Sonorama publie en 1978 le livre Fushikaden, avec une sélection de 100 photographies au lieu des 138 initialement choisies par Suda. C’est seulement en 2012 qu’Akio Nagasawa publiera la série entière, 34 ans après sa première publication.

« Issei Suda : Fushikaden » constitue le troisième volet d’une trilogie japonaise débutée au Centre de la photographie de Mougins avec l’exposition inaugurale « Isabel Muñoz : 1001 » en 2021 et poursuivie par « Yuki Onodera : La face cachée de la lune » en 2022.

Commissariat : Jérôme Sother, François Cheval et Yasmine Chemali

 

Biographie

Né en 1940 à Tokyo. Diplômé du Tokyo College of Photography en 1962.

Issei Suda est engagé comme photographe attitré de la troupe de théâtre expérimental Tenjo Sajiki de Shuji Terayama en 1967, avant de commencer à travailler en tant que photographe indépendant en 1971. Le prix Newcomer’s Award de la Photographic Society of Japan pour la série Fushikaden le propulse sous les feux de la rampe en 1976. 

Il reçoit ensuite le prix annuel de la Société photographique du Japon pour l’exposition de la série Monogusa Shui en 1982, suivi en 1985 du premier prix de photographie nationale à Higashikawa pour Nichijo no danpen – Fragment of Everyday Life. 

En 1997, son livre Human Memory reçoit plusieurs prix, dont le prix Domon Ken. En 2013, une exposition rétrospective Nagi no hira – Fragments of Calm est présentée au musée métropolitain de la photographie de Tokyo. Issei Suda décède le 7 mars 2019 à Chiba.

Centre de la photographie de Mougins 43, rue de l’Église 06250 Mougins Tél : 04 22 21 52 12

Ouvert 13h – 18h  Novembre – Mars : Fermé les lundis et mardis

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