Vivian Suter, Disco & Felipe Romero Beltrán, Bravo
Du 8 novembre 2025 au 29 mars 2026 – Vernissage vendredi 7 novembre à 18h
Vivian Suter, Disco
Vivian Suter travaille quotidiennement dans son jardin de Panajachel au Guatemala, où elle vit depuis les années 1980. Elle intègre dans sa peinture des facteurs externes tels que l’humidité, la lumière, la flore et la faune constituant ainsi une documentation de son environnement de vie. Les forces et les textures de la luxuriante nature subtropicale guatémaltèque sont enregistrées dans la peinture gestuelle et colorée de l’artiste.
Les œuvres, qui ne portent pas de titre ni date, peuvent ensuite s’accrocher dans tous les sens au sein d’installations proliférantes. Les visiteurs et visiteuses traversent littéralement la peinture de Vivian Suter jusqu’à plonger physiquement dans une œuvre dense dont l’atmosphère est composée de formes, de couleurs et de traces laissées par les intempéries.
Carré d’Art – Musée d’art contemporain, présentera du 8 novembre 2025 au 29 mars 2026, l’exposition Disco de l’artiste Vivian Suter, précédemment dévoilée au MAAT à Lisbonne et au Palais de Tokyo à Paris. Comme pour chaque occurrence de l’exposition, les centaines de toiles réalisées ces dernières années sont réagencées de manière libre et spontanée en fonction de l’architecture des lieux.
Elles s’accumulent et se superposent sur toute la hauteur des murs, flottent dans le vide, sont suspendues à des structures ou s’amoncellent à même le sol. Les toiles viennent dialoguer à Nîmes avec l’architecture de Norman Foster pour proposer une nouvelle immersion au regardeur.
Un ensemble de collages réalisés par Elisabeth Wild, la mère de l’artiste (1922-2020), complète l’exposition.
L’exposition fait l’objet d’un ouvrage monographique en quatre langues, publiée par JRP éditions.
Commissaire : Hélène Audiffren
L’exposition Disco de Vivian Suter a été organisée par le MAAT, Lisbonne et le Palais de Tokyo, Paris.
Vivian Suter est née à Buenos Aires en 1949. Elle déménage avec sa famille à Bâle à l’âge de douze ans. Elle y étudie l’art à l’École des arts et métiers. Entre 1962 et 1982, elle vit en Suisse et voyage en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord.
Elle réalise des dessins, des collages et des grandes feuilles aux couleurs vives, qu’elle expose dans diverses galeries suisses au cours des années 1970. En 1982, elle voyage en Amérique latine et s’installe en 1983 à Panajachel au Guatemala où elle vit encore aujourd’hui. C’est dans cet environnement subtropical qu’elle va remplacer le papier par la toile.
Elle est représentée par les galeries Karma International, Zurich ; Gladstone, New York-Bruxelles-Séoul ; House of Gaga, Mexico DF et Proyectos Ultravioleta, Guatemala City.
Felipe Romero Beltrán, Bravo
Les projets artistiques de Felipe Romero Beltrán se fondent largement sur l’exploration des questions sociales, jouant de la tension que de nouveaux récits peuvent introduire dans le domaine de la photographie documentaire. La démarche de Romero Beltrán se caractérise par son engagement dans des projets de long terme nécessitant un travail de recherche minutieux.
L’exposition à Carré d’Art – Musée d’art contemporain, présentera le projet Bravo qui se situe dans l’espace liminal du Rio Bravo, un site où l’identité et la géographie se croisent. En se concentrant sur un tronçon de 270 kilomètres du fleuve, Bravo de Romero Beltrán construit un récit visuel insaisissable où le fleuve lui-même devient un protagoniste silencieux, façonnant la vie de ceux qui s’en approchent, mais apparaissant rarement dans le cadre.
À travers des portraits dépouillés, des intérieurs austères et des paysages marqués, Bravo capture le temps suspendu du paysage, alors que ses sujets attendent, parfois pendant des années, dans l’ombre d’une traversée incertaine.
Divisée en trois chapitres (Endings, Bodies et Breaches), l’approche documentaire impénétrable de Romero Beltrán remet en question la sémiotique de la classification, de l’enfermement, de la définition et de l’identification dans son esthétique visuelle qui reflète les notions supprimées et contrôlées de l’identité à la frontière.
Aux côtés des photographies, l’artiste déploie l’œuvre audiovisuelle El Cruce et présente des éléments du processus du projet. Romero Beltrán développe ici la réflexion visuelle sur le fleuve et nous montre cinq situations qui détournent et déplacent sa condition de frontière, incorporant d’autres usages et situations liés à son double caractère géographique et politique.
Commissaire : Victoria del Val
Exposition organisée par Fundación MAPFRE en collaboration avec Carré d’Art – Musée d’art contemporain de Nîmes
Felipe Romero Beltrán, né en 1992 à Bogotá, est un photographe colombien actuellement installé à Paris. Il a suivi un parcours universitaire et a obtenu un doctorat en photographie à l’Université Complutense de Madrid.
Sa série Dialect a été récompensée du prix Foam Paul Huf 2023. Elle a également été exposée au FOAM Museum Amsterdam. Le travail de Romero Beltrán est aujourd’hui reconnu et exposé sur la scène internationale.
Sa participation à des événements tels que l’ARCO Madrid Art Fair en 2024, la section Curiosa de Paris Photo en 2023 et la Biennale für aktuelle fotografie en 2022 en témoigne. L’artiste a également été récompensé par de nombreux prix, dont le KBr Photo Award à Madrid, le Getxo Photo Award en 2020 et le Madrid Photobook Prize la même année.
Carré d’art de Nîmes, Place de la Maison Carrée. 30000 Nîmes. Téléphone : 04 66 76 35 70.
Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 18h. Samedi et dimanche de 10h à 18h30
- Arts Plastiques, Installation, Photographie
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