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Sylvie Fleury, Anna Meschiari, Armelle Caron

Du 11 octobre 2025 au 22 mars 2026 – Vernissage samedi 11 octobre à 18h30

Sylvie Fleury – Thunderb

À travers une esthétique pop et des matériaux – voire des objets – empruntés au monde du luxe, de la mode, des cosmétiques ou encore de l’automobile, Sylvie Fleury expose les paradoxes de notre culture obsédée par les apparences et l’image. 

Elle utilise le langage de la publicité et du marketing non pas pour vendre un produit mais pour analyser la machine qui fabrique le désir de consommation. L’artiste présente des installations emblématiques telles que les Shopping bags – œuvre ready-made issue d’une journée d’achats – des sculptures et peintures détournant avec humour les œuvres minimales des artistes modernes américains, des pièces en néons aux slogans publicitaires, des vidéos mettant en scène des femmes et des voitures de collection, des peintures inspirées par des palettes de maquillage de marques célèbres et une peinture murale in situ, clin d’œil à l’artiste Daniel Buren.

 

Sylvie Fleury est née en 1961 à Genève, où elle vit et travaille. Depuis 1991, elle a présenté de nombreuses expositions individuelles et collectives à travers l’Europe et les États-Unis. Parmi les dernières monographies, on peut citer : Kunsthal Rotterdam (2024) ; Kunst Museum Winterthur (2023) ; Pinacoteca Agnelli, Turin (2022) ; Kunstraum Dornbirn, Autriche (2019).

 

Anna Meschiari. « Les dormeur.euse.x.s »

Anna Meschiari, septième lauréate du Prix Occitanie Médicis 2024, propose une exposition inédite pour le Mrac à Sérignan.

Le temps de la résidence de trois mois à la Villa Médicis à Rome, lui a permis d’explorer de multiples sources d’influences comme l’art étrusque, les projets de l’architecte Marta Lonzi (membre dans les années 70 du mouvement « Rivolta Femminile ») ou encore de s’approcher de la figure de Plautilla Bricci (première femme architecte et peintre baroque reconnue de l’histoire). Ces prospections ont été complétées par des recherches issues d’ouvrages ou d’archives provenant de bibliothèques ou de musées italiens et français.

Forte de ce répertoire de formes, d’idées et d’intentions, Anna Meschiari livre une installation immersive mêlant pour la première fois vidéos, peintures sur toiles libres, sculptures et architecture au sein d’un même espace.

« Rome – Marseille – RIGA, et aujourd’hui Sérignan. Bienvenue. Vous voici au sein de l’exposition d’Anna M. au Mrac Occitanie pour laquelle j’écris ce texte mais que je n’ai pas encore vue. 

Alors, je vais l’imaginer, à travers les conversations que je partage avec Anna et des images qui me restent en tête depuis ma visite dans son atelier, à Saint-Pierre-de-Trivisy, en mai. Je voudrais vous parler de notre rencontre, comme d’une porte entrouverte à travers laquelle je glisse un œil, une possible clé d’observation des gestes et des tentatives d’Anna. On s’est rencontrées à Rome, en octobre 2024. Nous étions en résidence à la Villa Médicis. Je photocopiais des livres de boulangerie en quête des pains de survie et nous avons commencé à échanger. 

Elle allait à la Casa Internazionale Delle Donne [1] pour quelques recherches autour de Marta Lonzi, architecte italienne, qui concevait et réalisait des espaces domestiques, de vie et de travail. Elle m’a proposé qu’on y aille ensemble et on a marché jusqu’au centre d’archives. Je ne savais pas trop ce que je cherchais : je travaille avec et autour du banquet, de la nourriture, de la commensalité. 

Je crois que ça plaît à Anna parce qu’elle aime faire à manger quand elle n’est pas seule, pour les autres et qu’elle aime en parler. Elle avait préparé toute une liste d’articles et de documents autour de Marta. J’avais envie d’en savoir plus avec elle. Puis, elle m’a aidée à traduire quelques phrases, quelques mots : cuisine, cantine solidaire, autogestion, lutte – cucina, mensa solidale, autogestione, lotta. 

L’archiviste nous a raconté que la rubrique Cuisine avait été un outil pour des femmes pour faire passer des messages féministes dans un magazine féminin national grand public. Anna a pu consulter quelques documents et nous avons continué à discuter. Elle me parlait d’architecture féministe, d’espaces qui mêlent la vie quotidienne et le travail, de formes ouvertes, accueillantes, totales. Je crois que c’est l’une des choses qui m’a le plus plu chez elle : son désir de créer des motifs qui enveloppent les corps, des environnements dans lesquels s’immerger. Lire la suite…

 

Anna Meschiari est née en 1987 en Suisse. Elle vit et travaille à Saint-Pierre-de-Trivisy en France. Elle est diplômée de l’École supérieure des arts appliqués de Vevey (Suisse, 2014) et d’une licence en Anthropologie obtenue à l’Université Jean Jaurès (Toulouse, 2024). Elle a exposé dernièrement au Club 44 (La Chaux-de-Fonds, 2024) et à la Galerie Mercier & Associés, Paris (2025, 2021). En parallèle de sa pratique artistique, Anna Meschiari est également engagée dans la réflexion et la diffusion de la création contemporaine à travers RIGA, lieu de résidence et de prolongements éditoriaux dont elle assure la co-direction.

 

Armelle Caron. « Le ressac des cahiers jaunes »

Armelle Caron développe une œuvre qui interroge les lieux dans ce qu’ils ont de mémoriels, de géographiques ou de structurels en utilisant les ressorts de la poésie et de la couleur.

Au cabinet d’arts graphiques du Mrac, elle nous transporte dans ce qui pourrait être un déploiement de son atelier. Une hétérotopie qui convoque plusieurs lieux reliés par les vides qui les constituent. Regroupant des dessins, des esquisses, des objets, des maquettes ou encore plusieurs interventions murales in situ, Armelle Caron propose un imbroglio silencieux qui évoque différents lieux. L’exposition devient alors un seul espace, qui à l’instar des rêves, superpose les mondes fragmentés pour en révéler un récit unifié.

 

Armelle Caron est née en 1978 à Eperney. Elle vit et travaille à Sète. Diplômée de l’Université du Lancashire (UK) et de l’École Supérieure d’Art d’Avignon, elle explore les liens entre cartographie, mémoire et urbanisme. Sa série emblématique « Les villes rangées » réorganise les plans urbains en compositions graphiques évoquant des anagrammes visuelles. 

Son travail a été récemment présenté à la Maison Salvan à Labège (« Le surgissement du bleu », 2024), à la Biennale de Melle (« Les rêves du monde », 2023) et lors d’expositions à Bruxelles, Palermo et Sète.

MRAC, 146, avenue de la plage – 34 410 Sérignan. Tél : 04 67 32 33 05

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