Espace photo Arthur Batut

Pendant les vacances de la Toussaint, la jeune artiste Sandy Ott est invitée en résidence à Labruguière par la MJC et le Musée Arthur Batut.  Dans la rencontre et la pratique avec des adolescents et des clubs de la MJC de Labruguière, elle poursuit sa démarche artistique singulière qui mêle journal intime photographique, expérimentation de techniques photographiques « écologiques » et rencontres avec des communautés diverses et variées. 

Pour l’exposition À la lisière de l’image au Musée Arthur Batut qui prolonge cette résidence, l’artiste met des pièces réalisées avec les publics rencontrés à Labruguière en perspective avec son travail personnel.

L’œuvre de Sandy Ott se construit dans des allers-retours constants entre journal intime mêlant textes/photographies (Diary) et rencontres avec des publics divers et variés pour des expérimentations photographiques en interaction avec le vivant (utilisation comme révélateur de jus de plantes collectées sur place, conception de contenants ou de supports en céramique etc.). 

À l’instar de la démarche de Sandy Ott, la résidence à la MJC de Labruguière qui s’inscrit dans le dispositif Entre les images[1] aboutira à une œuvre collective aux multiples facettes où adolescents et adultes (actif ou retraité), tous inscrits dans les activités de la MJC, sont amenés à se rencontrer et créer ensemble dans un parcours pensé en plusieurs temps forts. 

Sur le versant intime de la création, les adolescents de la MJC sont invités à tenir un journal écrit et photographique sous forme d’autofiction qui se nourrit des collectes de matériaux et de prises de vues glanées au fil d’expériences parfois insolites telles qu’une séance de nuit au flash en forêt. 

Chaque journée de cette semaine est ponctuée de temps de rencontres des jeunes avec quelques clubs adultes de la MJC (poterie, broderie, reliure etc.) en vue de fabriquer des supports pour les photographies à partir de tout ou partie des matériaux collectés.

Sandy Ott

Sandy Ott est née à Marseille en 1993. Elle se forme à l’École supérieure d’arts et design de Toulon et obtient son DNSEP en 2017. Sa pratique artistique au caractère hybride, allie écriture manuscrite, objets photographiques, recherches argentiques et installations in situ, s’inspire des contextes, matières premières et communautés rencontrés lors de ses immersions.

Elle explore les relations humaines et les enjeux politiques à travers une approche poétique et introspective, abordant les aspirations d’une génération en quête d’espoir et l’évolution de notre rapport au vivant face aux incertitudes de l’avenir. 

Ses créations photographiques, élaborées par des procédés analogiques et expérimentaux en interaction avec le vivant, deviennent des ponts entre l’intime et l’universel, mêlant témoignage et analyse, devoir de mémoire et observatoire de mutations sociétales. Utilisant des éléments naturels et des matériaux glanés notamment pour réaliser ses chimies photographiques, elle conçoit ses créations comme des épreuves sensibles révélant l’alchimie des rencontres.