Soyez bien informé !

Abonnez-vous à La Lettre du mois & L’Hebdo du dimanche

Les Incontournables

Contemporanéités de l'art soutient la jeune photographie

Lieux d’exposition

Le + Récents

Rencontres Photographiques du Paysage

Du 3 mai au 16 juin 2024 – 

Du vendredi 3 mai au dimanche 5 mai, ateliers, table ronde et vernissages des expositions qui sont ouvertes jusqu’au 16 juin.

Les Rencontres Photographiques du Paysage, événement bisannuel, marient la recherche photographique à la réflexion sur les paysages. Cette année, nous accueillons les artistes Vivien Ayrolles, Camille Fallet et Geoffroy Mathieu pour explorer la photographie de paysage sous un angle politique

De la mission héliographique* aux observatoires photographiques du paysage, le pouvoir utilise la photographie pour révéler le monde. Mais ces œuvres portent-elles une vision politique ? Les artistes reflètent le monde contemporain, leurs visions des paysages sont-elles révélatrices d’une vision et d’un moment politique ?

Les paysages sont-ils la réalisation de nos choix, priorités et valeurs collectives ?

Comment rendre compte de cette politisation et qu’induit-elle dans notre modernité au moment de changement environnementaux profonds ?
Comment l’art et la photographie s’en emparent ?
Comment penser le paysage aujourd’hui ?

« Le Paysage désigne une partie du territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action des facteurs naturels et/ou humains et de leurs interactions. »*

Les années soixante-dix apportent de profonds changements tant en l’urbanisme et aménagement du territoire qu’au niveau social. Ces bouleversements invitent les géographes à repenser le paysage. Avec la notion d’artialisation, Alain Roger en montre le caractère profondément culturel.

Le concept d’écoumène repris par Augustin Berque, insiste sur la relation ontologique à double sens entre l’homme et l’espace où il vit. Soulignant ainsi l’interaction complexe et réciproque entre l’homme et son environnement. Les paysages qui nous construisent et que nous façonnons sont les lieux de nos choix politiques et intimes. Ils portent l’empreinte, voire les stigmates, de l’idéologie de l’autorité politique**. Sylvie Rimbert parle de « paysages législatifs ».***

Depuis le voyage en Orient de Maxime Du Camp et Gustave Flaubert au XIXe siècle, jusqu’aux Observatoires photographiques du Paysage aujourd’hui, la photographie représente le monde. Sa forte indexation au réel lui donne une façade de vérité qui en fait un médium particulier. 

Mais le photographe choisit un lieu, découpe un cadre, décide du moment. Il pose un point de vue. Les  artistes reflètent le monde contemporain ; leurs visions des paysages sont-elles révélatrices d’un moment politique ? Les oeuvres produites portent-elles une vision politique ? Les courants artistiques, dans la photographie de paysage, sont-ils révélateurs d’une époque ?

En France, depuis la Mission Héliographique de 1851 décidée par la commission des Monuments historiques dirigée par Prosper Mérimée, jusqu’aux Observatoires Photographiques du paysage créé par le ministère de l’Environnement en octobre 1991, les pouvoirs utilisent la photographie pour révéler le monde. Comment rendre compte de cette politisation et qu’induit-elle dans notre modernité au moment de changements environnementaux profonds ? Les paysages, et leurs mises en image, sont-ils des reflets de nos choix, priorités et valeurs collectives ?

Pour sa deuxième saison, les Rencontres Photographiques du Paysage s’interrogent sur la représentation des paysages en tant que construction politique. Si les paysages, urbains et ruraux, résultent de décisions humaines qui laissent une empreinte profonde sur le territoire, leurs représentations contemporaines sont aussi des choix ancrés dans notre modernité.

Cette année, le fleuve sera particulièrement mis à l’honneur. Les photographes rejoignent le mouvement des citoyens et des élus locaux pour défendre le droit des fleuves à être respecté en tant que personnalité juridique.

Trois expositions jusqu’à la mi-juin, mais aussi des ateliers et une table ronde sont au programme de cette nouvelle édition des Rencontres Photographiques du Paysage organisées à Céret par Le Centre d’Art et de Photographie Lumière d’Encre

.

* Définition de la Convention Européenne du Paysage – Florence – 20 – X – 2000

** André-Louis Sanguin. Le paysage politique : quelques considérations sur un concept résurgent. In: L’Espace géographique, tome 13, n°1, 1984. pp. 23-32.

***Sylvie Rimbert. Approches des paysages. In : L’Espace géographique, tome 2, n°3, 1973. pp. 233-241.

Centre d’Art et de Photographie Lumière d’Encre CAPLE, Place Pablo Picasso,  66400 Céret.

Tél : 09 30 36 29 20. Du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h30 à 18h

 
Je partage !

Pour suivre l’actualité du sud de la France tout simplement !

Abonnez-vous à La Lettre du mois & L’Hebdo du dimanche

error: Le contenu de ce site est protégé !
×