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Petit à petit, l’oiseau fait son nid

Du 20 septembre au 1ᵉʳ décembre 2024 – Vernissage vendredi 20 septembre à 19h

« Voyages en paysage, une archéologie de l’intime »

L’exposition proposée à l’automne 2024 à la Minoterie de Nay est le troisième acte d’une programmation sur deux années qui tache de mettre en scène l’engagement incontournable des artistes face à la question du paysage, face à l’état de la nature et face aux enjeux actuels posés par l’environnement et l’avenir de la terre. 

La nature, en soi acheiropoïète, « non faite de main d’homme », oblige la réflexion artistique à la plus grande des obédiences, ouvrant paradoxalement le terrain à un imaginaire sensible et sismique.

Thomas Bouquet – Mauricio Gómez –Belem Julien et Mathieu Schmitt, Isabelle Leclercq – Eliane Monnin

« Quelle extraordinaire consolation face à la désolation de la nature que de voir un oiseau construire patiemment son nid. Comme si le temps s’arrêtait, comme si les rythmes s’inversaient…

On nous martèle sans cesse que l’avenir de la planète est fait de petits gestes, de « petits traits ». Le terme est bien choisi pour révéler l’originalité d’un troisième projet marqué par l’obsession de la reconstruction.

Six artistes semblent s’être réunis autour d’une cause : celle de reconstituer une nature hypothétique ou un paysage fantasmé en donnant naissance, comme le ferait un botaniste, à toutes sortes de pousses, de bulbes ou de résurgences proliférantes d’origine organique ou minérale. 

C’est l’obsession, voire « une administration de l’extrême urgence », qui leur est venue à l’esprit pour définir une affinité certaine entre des œuvres. Un désir de faire ensemble mais en révélant plutôt le besoin d’agir. Marcel Duchamp le définit comme un mode d’action, un processus créatif en mimant de façon poétique et exponentielle la croissance naturelle elle-même.

Le processus commun s’apparente donc à un programme visant à élaborer des entités en croissance dont la multiplication du geste apparent permet de mesurer l’avancée. Cette obsession commune et féconde se manifeste dans l’apparition de formes nées d’une accumulation, d’une agglomération de motifs identiques ou modulés.

Chez Mathieu SCHMITT et Belem JULIEN, les petits traits, au feutre ou à la gouache, font office de briques simples et élémentaires. Des modules dont les possibilités d’alignement, de juxtaposition, de combinaison sont infinies et génèrent des espaces insoupçonnés.

Les dessins de Thomas BOUQUET évoquent des paysages qui affleurent ou se dérobent, tantôt abrupts, tantôt d’une paradoxale douceur.
Depuis des années, la peinture de Mauricio GOMEZ JARAMILLO cherche un chemin à travers les broussailles. Ses traits sont des lignes, des lianes, des branches aux enchevêtrements colorés.

Les céramiques d’Isabelle LECLERCQ et d’Eliane MONNIN évoquent des fossilisations, le bruissement pétrifié des vagues, des coraux et autres foraminifères à l’étrange géométrie.. »

Alain-Jacques Lévrier-Mussat

Nayart – la Minoterie 22 Chemin de la Minoterie · 64800 NAY · Tél. : 05 59 13 91 42

Ouvert du jeudi au dimanche de 15h à 19h. 

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