Javier Arcenillas – La Guareña
Du 12 décembre 2024 au 4 février 2025 – Vernissage jeudi 12 décembre à 19h
La Guareña est une région d’Espagne accidentée, où souffle le vent et où il ne pleut quasiment pas. La population vieillit tandis que la terre devient de plus en plus aride. Avec une économie basée sur l’agriculture et l’élevage, il n’y a aucune perspective de changement.
À travers un récit photographique personnel, Javier Arcenillas compose des diptyques qui confrontent les visages des habitants et des paysages représentant la course du soleil.
Ce travail a reçu le prix ISEM attribué à un travail documentaire en cours par le festival ImageSingulières de Sète, l’ETPA de Toulouse et Mediapart.
Ce photographe espagnol reconnu, qui pratique et enseigne la photographie documentaire, est né à Bilbao en 1973. Son travail s’inscrit dans une nouvelle forme documentaire où sont associés, sous forme de diptyques, des portraits et des sténopés aux poses très longues qui génèrent des images étranges. La notion du temps qui passe résonne ici parfaitement avec la situation précaire des derniers habitants de La Guareña, une région menacée de désertification.
La Guareña, au sud-est de la province de Zamora, est une région tourmentée par le temps, où le risque de disparition commence à éroder son identité. Dans une région accidentée, où le vent souffle et où il ne pleut guère, la population vieillit. Avec une économie basée sur l’agriculture et l’élevage, il n’y a aucune perspective de changement. La comarca est le portrait d’une Espagne en déshérence.
Ce projet au long-cours, compte rendu personnel de l’environnement où j’ai grandi, comporte deux types de photographies : des portrait de protagonistes, dernière génération qui habitera cette région et des solarigraphes, qui témoignent du passage du temps.
La solarigraphie est une pratique photographiques basée sur l’observation de la course du soleil dans le ciel et de son effet sur le paysage, capturé par un processus qui combine la photographie au sténopé et le traitement numérique. Inventée autour des années 2000, elle utilise du papier photographique non développé, un sténopé et un scanner pour créer des images qui capturent la trajectoire quotidienne du soleil dans le ciel en utilisant des temps d’exposition très longs, allant de plusieurs heures à plusieurs mois.
Ce projet est une histoire visuelle qui dépeint le changement climatique et l’environnement. Sa réalisation vise à photographier, par le biais du documentaire, la façon dont le territoire se modifie et se transforme, donnant à l’œuvre une vision créative et imaginative qui s’éloigne des conventions avec les différentes interprétations de la narration visuelle.
Galerie Photon – 8 rue du pont Montaudran 31000 Toulouse Tél 05 61 62 44 95
Du lundi au vendredi de 8h à 19 h
- Photographie
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