Le Château CAC Aubenas

Sabine Moritz, Les cieux

Le Château d’Aubenas est fier de présenter la première exposition monographique de Sabine Moritz dans une institution en France. Accompagnée d’un catalogue, cette exposition met en lumière le tournant décisif qu’a représenté, en 2015, l’émergence de la peinture abstraite dans la carrière de l’artiste.
Née en 1969 à Quedlinburg (ex Allemagne de l’Est), Sabine Moritz émigre en Allemagne de l’Ouest dans les années 1980. D’abord connue pour ses dessins figuratifs inspirés des lieux de son enfance en ex-RDA (République démocratique allemande), Sabine Moritz s’affranchit progressivement de la narration pour plonger dans une peinture gestuelle et vibrante. Ses toiles, où la couleur et la matière s’expriment librement, transportent le spectateur dans un espace sensuel.
Son travail a fait l’objet d’expositions individuelles dans des institutions telles que la Kunsthalle Rostock, le Kunstverein Bremerhaven en Allemagne, la Fondation 11 Lijnen en Belgique, la Fondation Olivia au Mexique et au sein des galeries Pilar Corrias, Gagosian et Marian Goodmann.

Corentin Grossmann, Lignes de désir

Cette exposition consacrée à Corentin Grossmann propose une plongée dans l’univers chimérique et foisonnant de l’artiste. Ses dessins minutieux et ses céramiques faussement naïves ouvrent un espace où les formes se métamorphosent et les échelles se renversent.

Ses compositions, peuplées de figures hybrides et d’objets partiels, rappellent les visions hallucinées de Jérôme Bosch et Pieter Brueghel tout en y insufflant une énergie contemporaine. Le désir y côtoie l’étrange, le grotesque s’unit au sublime dans une danse hypnotique.

Né en 1980 à Metz, Corentin Grossmann vit à Mons, en Belgique. Son travail a été présenté à la Fondation Carmignac à Porquerolles, au Wiels à Bruxelles, au Centre Pompidou-Metz et au Palais de Tokyo à Paris.

Cette exposition au Château – Centre d’Art Contemporain et du Patrimoine d’Aubenas – est la première exposition personnelle consacrée à l’artiste dans une institution française.

Ella Walker, Idolâtrie

Pour sa première exposition dans une institution française, Ella Walker déploie un univers pictural où se mêlent époques médiévales et contemporaines.
À travers un ensemble de toiles, dont certaines créées spécialement pour l’occasion, l’exposition invite le public à explorer son étrange théâtre, situé à la croisée des époques et des récits, où passé et présent s’entrelacent. L’humour éclaire des zones d’ombre, le plaisir frôle la douleur…

Une féminité trouble émerge et s’impose avec intensité. Sa technique unique, associant de fines couches d’acrylique à des fragments de pierre ou de marbre, rappelle les fresques de la Renaissance et confère à ses peintures une matérialité saisissante.

Née en 1993 à Manchester, Ella Walker puise son inspiration dans l’héritage d’époques révolues : art roman, Renaissance italienne, Commedia dell’Arte ou encore cinéma de Pasolini et Fellini. Elle s’approprie ces influences pour bâtir une vision singulière, où les figures féminines occupent une place centrale et réinterprètent ces récits du passé.

Son travail a fait l’objet d’expositions individuelles dans les galeries Pilar Corrias à Londres, Casey Kaplan à New York, et dans de prestigieuses institutions telles que le Kestner Gesellschaft Museum de Hanovre et le Currier Museum of Art de Manchester.

Gilbert Garcin, La vie devant soi

Avec cette rétrospective, Le Château d’Aubenas rend hommage à l’œuvre de Gilbert Garcin, dont l’univers poétique et surréaliste continue de fasciner.

Né en 1929 à La Ciotat et après une longue carrière à la tête d’une entreprise de luminaires, Gilbert Garcin s’initie à la photographie au début des années 1990. À partir de moyens simples – une table, des décors minimalistes, des spots et un vidéoprojecteur – il élabore, depuis le « cabanon » du jardin familial transformé en un studio sommaire, un univers visuel singulier.

Dans ses compositions en noir et blanc, Mister G., alter ego fictif de l’artiste, incarne un Pierrot moderne. Gilbert Garcin explore avec humour les paradoxes de l’existence et offre une vision tendre et dérisoire de la condition humaine.

Ses œuvres ont été notamment présentées aux Rencontres d’Arles, à la Maison Européenne de la Photographie à Paris et au Malmö Museum en Suède.