François Boutaud – There will be no miracle here
24 et 25 octobre 2025 – Vernissage vendredi 24 octobre à 19h
On éprouve, on sent, on vit déjà les instants. Quel est alors le but de déclencher l’obturateur ? Pourquoi capturer ces images ?
C’est en développant, laissant les sels d’argents révéler la latence, et rester dans le noir que la photographie se présente. Elle laisse le temps au souvenir de s’estomper afin de s’affranchir du réel.La photographie, extension de l’esprit, devient alors outil permettant de décrypter l’instant et ainsi de trouver sa place dans un monde qui est, pour moi, de plus en plus grinçant. Ce grain, d’ailleurs, toujours présent, rugueux et abrasif.
Il s’immisce dans les engrenages de l’esprit et fige l’idée. Il crée le gris. Je suis particulièrement captivé par la relation dynamique qui existe entre l’homme et la nature : comment cette dernière influence-t-elle la formation de l’identité humaine ? Ma perception personnelle ajoute une dimension supplémentaire à cette exploration, créant un portrait à la fois sensible et poétique du territoire. J’essaie de creuser, de comprendre le présent afin d’imaginer l’avenir. Ou alors imaginer l’avenir afin de comprendre les enjeux du présent.
C’est poser des questions qui me dépasse encore… La dimension plastique de mon approche photographique crée un lien tangible entre ces univers. J’éprouve un besoin fondamental de matière, de texture et de grain, car ces éléments redonne une valeur minérale et organique à mon travail, ce qui résonne avec les thèmes que j’explore.
En m’affranchissant du documentaire et du réel, j’ai la possibilité d’explorer des univers narratifs similaires à ceux du conte et de la fable. Cette approche m’offre l’opportunité d’investiguer des thématiques telles que la mythologie et la science-fiction, invitant ainsi le spectateur à envisager des réalités alternatives et à réfléchir sur des concepts profonds et universels.
Plus largement, mes questionnements artistiques s’intègrent dans le vaste champ de l’écologie. Conserver un témoignage du monde dans lequel j’ai grandi, voué à disparaitre, tout en y intégrant une réflexion sur l’avenir.
Biographie
François Boutaud est diplômé de l’ETPA de Toulouse depuis juin 2017. Photographe indépendant, il alterne entre commandes institutionnelles et projets personnels. Sa pratique s’articule principalement autour de la notion plurielle de territoire, et de la relation complexe entre humain et environnement.
François Boutaud est diplômé de l’ETPA de Toulouse depuis juin 2017. Photographe indépendant, il alterne entre commandes institutionnelles et projets personnels. Sa pratique s’articule principalement autour de la notion plurielle de territoire, et de la relation complexe entre humain et environnement.
Il a exposé son travail dans plusieurs festivals, dont la série There will be no miracle here à Layup/Fond Blanc en juin 2025. Il expose par ailleurs(11946) Bayle à l’événement Photographique à Nancy en 2023. La même année, la série There will be no miracle here est projetée au centre photographique de Lectoure et exposée à la galerie Numeriphot à Toulouse.
En février 2022, il est lauréat de la première édition de la résidence d’artiste portée par Trigone, à Carla-Bayle (Ariège), où il développe un projet en lien avec le territoire et l’imaginaire. Elle sera exposé à la galerie Photon à Toulouse ainsi que la galerie Trigone au Carla Bayle.
Il a publié deux livres en auto-édition. There will be no miracle here (2025), sur un travail mené en Écosse. Et, grâce à une Aide individuelle à la création de la Drac de la région Occitanie, Bayle (2023), issu de sa résidence à Trigone en 2022. Au fil des années, il a aussi suivi plusieurs ateliers avec des photographes reconnus tels que Monica Santos, Yann Rabanier, Jean-Christian Bourcart ou Ludovic Carême, ainsi qu’avec Arno Brignon à l’espace Saint-Cyprien à Toulouse.
La Parfumerie, 20 rue du professeur Jammes, 31200 Toulouse
Ouverture samedi de 10h à 18h
- Photographie
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