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La colombe de la paix Pablo Picasso

Nature secrète – Vendémiaires 2024

Du 28 septembre au 05 octobre 2024 – Vernissage samedi 28 septembre à 18h

Le célèbre aphorisme « La Nature aime à se cacher » du philosophe grec Héraclite détermine le point de départ de toute une réflexion qui s’est nourrie, durant près de vingt-cinq siècles, des observations autour des mystères, des mythes, des formes sensibles que la nature renferme.

Le projet de cette exposition collective, initiée par l’Association Les Vendémiaires, s’est structuré autour de ce postulat en lien avec la cohérence des dialogues entre les œuvres présentées.

Elle regroupe quatre artistes qui nous délivrent une véritable réflexion sur la thématique « Nature secrète ».

Au travers de leurs créations, ils nous dévoilent leurs origines, leurs mythes, leurs croyances, leurs fables et allégories, leurs natures particulières pour permettre à l’œil de s’émerveiller sur la fragilité de l’être et la vitalité d’un monde en pleine mutations et proche du vivant.

Nawel GRANT, Artiste peintre

Nawel GRANT est une jeune artiste émergente née en 1992. Elle s’interroge sur la manière dont chacun de nous se définit et se présente au monde.

Nawel est née et a grandi en France. Elle construit son identité entre une culture française apportée par sa mère et une culture marocaine apportée par son père. Son art reflète les questions identitaires qu’elle pourrait se poser au-delà de l’identité culturelle. Comme de nombreux échos sensibles, son œuvre évoque, dans les plis discrets de la vie quotidienne, entre un canapé, un verre de vin ou un arrosoir, l’addiction et la résilience, la solitude et la foule, la détresse psychologique et la romance, la mort et le désir.

Son travail se concentre sur la représentation de l’individu humain en tant qu’être social complexe. Pour ce faire, elle procède à de nombreux palimpsestes sur son propre travail. À l’aide de techniques mixtes, elle développe une narration par couches successives, laissant apparaître des fragments des couches inférieures. 

Enfin, au premier plan, elle réalise à la peinture à l’huile un cadrage très serré sur des éléments figuratifs. Ce zoom est ce que nous voyons de prime abord. Il faudra alors s’approcher pour explorer la richesse de l’arrière-plan. Cet effet de double lecture n’est pas sans rappeler le processus de rencontre. Au début, on se fie aux apparences, et ce n’est qu’en découvrant les histoires de chacun qu’une forme de reconnaissance et d’empathie s’établit.

François LACOSTE Sculpteur

Je suis un sculpteur qui utilise essentiellement le bois, matière connue pour sa plasticité.

Si jamais je poursuis un but, c’est d’offrir aux regards de ceux qui veulent bien regarder ce que je fais, une perception originale du monde dans lequel nous vivons. Mon désir, l’esprit de recherche dans lequel j’évolue, la plupart du temps, est de mettre en forme des pensées, des idées qui me traversent souvent l’esprit lors de mes nuits d’insomnies.

Mes sculptures s’élaborent à partir d’assemblages parfois provisoires, aléatoires car susceptibles d’être toujours remis en question. Parvenir à introduire légèreté, transparence, vitesse et couleur, voilà autant de stimulations.

Jouer avec les apparences et les mots, créer des faux- semblants ou des trompe-l’œil est jubilatoire. Le titre donné est souvent essentiel car il apporte un autre angle de vue, presque une dimension supplémentaire à la création, avantage indéniable pour un volume.

Apporter un peu d’humour et de douceur dans notre univers bien trop dur à mon goût me semble indispensable. La dérision est ainsi un ressort inépuisable de la création et un moteur pour réfléchir à ce qui nous semble essentiel ou ne l’est pas.

Gül PAMUK, Artiste plasticienne et modiste

« À la recherche de la lumière »

C’est à son entrée aux Beaux-Arts d’Istanbul que Gül Pamuk commence ses recherches sur le Dadaïsme et leurs collages subversifs, engagés et libérés de toutes conventions.

Depuis cette période, l’artiste travaille les techniques de découpage, de collage, les effets de matière en les rehaussant à la peinture à l’huile, à l’aquarelle et au pastel.

Le point de départ de ses créations est une banale histoire sur la vie quotidienne qu’elle enrichit de scènes figuratives avec de multiples détails en strates successives.

En 2018, ses collages montrent une évolution dans sa recherche sur la lumière et la couleur. Les fonds décrivent plusieurs niveaux de lecture incluant des allégories souvent teintées d’humour et d’ironie.

Elle utilise ses propres photos qu’elle mélange avec des images imprimées et différents matériaux. Gül Pamuk aime à raconter des histoires dans ses compositions avec un style proche parfois de la peinture rococo. Ses assemblages virevoltent entre légèreté, allégresse et jeu de lumière pour refléter une vision tragi-comique de la vie. 

« Je suis en perpétuelles recherches et mon aventure artistique se décline comme des paysages expressionnistes sensibles à la lumière issue des souvenirs de mon enfance passée sur les bords du Bosphore. »

Isabelle PAPASIAN, Artiste plasticienne

Écorchés, amulettes, ex-voto, font partie de mon vocabulaire plastique.

Mes principaux outils sont la colle et le scalpel. Le papier est mon matériau principal. Je l’ai utilisé étudiante aux Beaux-Arts par économie de moyens et puis c’est devenu un choix. Je collecte du papier usé, usé par le temps, par un usage industriel ou autre, ayant une mémoire et une patine.

Le papier est un matériau de résilience par excellence ; rejeté, ordinaire ou abîmé, on peut, par la magie de la collecte, du collage, de la découpe, le transmuter en un matériau au service du dessin ; matériau servant à la fois de support et de matérialisation de la ligne même du trait du dessin. Je crée mon matériau en additionnant plusieurs couches de papier encollées par de la colle d’amidon (conservatrice du papier), ce qui permet une matière solide et souple, encline à être découpée.

Je collecte également les images archétypales des cultures populaires artistiques et artisanales, du sacré de l’Orient et de l’Occident et celles des arts urbains, ces images populaires qui ont traversé les siècles et sont toujours aussi présents dans notre inconscient collectif. Je travaille à élaborer une écriture plastique qui soit comme un souffle, malgré la complexité de sa trame iconographique, qui soit un lien entre l’élan de vie et la répétition de l’activité humaine quotidienne.

Commissariat d’exposition : Sébastien Masse

Salle Jan Bonal : 60 Montée de Pourols 34270 Saint-Mathieu-de-Tréviers

Du lundi au dimanche 9h-12h et 14h-18h

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