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Éric Toulot « Commune Absence» - Toulouse

Éric Toulot « Commune Absence»

Du 12 septembre au 4 novembre 2022 – Vernissage mercredi 14 septembre à 18h30

« COMMUNE ABSENCE » Éric Toulot

Commune Absence est une expérience, mise à nu, de la confrontation de l’imaginaire de l’artiste d’avec la réalité historique. Ces images sont des reflets d’émotions recueillis à la photographie. Émotions révélées lors de la mise en situation de ses sensations, de l’existence d’une mémoire incertaine, ressassée depuis l’enfance, en un territoire probable de sa réalisation.

La préparation très en amont d’un protocole signifiant et rigoureux a été libérateur, et malgré une application parfois chaotique, il a autorisé un lâcher-prise nécessaire.

C’est en passant de la sensation à l’émotion qu’Éric Toulot a pu valider une forme de vérité, tout autant faillible qu’illusoire. La fulgurance émotionnelle, ou son absence, ont déclenché un état de profonde connexion repéré comme la conjonction instant/lieux décisive à la prise de vue.

Ainsi vécues, les rappels à la mémoire étaient justes, dans l’instant. Véhicules de son intuition, ses sensations l’ont habité pour le meilleur et pour le pire jusqu’à aujourd’hui, livrant l’arrangement alchimique d’un catalogue de sa mémoire, décliné sur un medium idéal au jeu et au rejeu des sensations et des émotions : un livre.

Commune Absence traite des souvenirs de ma petite enfance, de l’existence même de ces souvenirs. Les quelques flashs épisodiques que j’en garde n’apportent rien de consistant, ni de chronologique à revisiter. Et ce n’est que fortuitement que j’apprenais être tout simplement victime, comme tout un chacun, d’une « amnésie infantile ».

« Le concept d’amnésie infantile désigne classiquement l’absence (avant deux ans) puis la relative pauvreté (jusqu’à six ans) des souvenirs relatifs aux premières années de la vie. »

Ce phénomène a été décrit pour la première fois à la fin du XIXe siècle (Miles, 1893 ; Henri, 1898), puis commenté par Freud comme un refoulement, mais ce n’est que par des études lancées à partir des années 1990 que la compréhension fait jour.

Pour mieux appréhender le sujet, il faut savoir qu’à 3 mois un enfant perdra un souvenir au bout d’une semaine… À 9 mois, ce souvenir durera 6 semaines et à 18 mois, il durera 12 semaines. Mais bien qu’un enfant de 20 mois puisse parfois disposer d’une bonne mémoire épisodique, la barrière des 2 ans est généralement fatale. C’est à l’époque de la mise en place du « soi cognitif » de l’enfant que la mémoire se structure autrement et devient moins sensible au contexte du souvenir pour son rappel, et permet le parcours mental de sa trame chronologique.

Et pourtant, certains enfants gardent de très bons souvenirs ; il y a effectivement une parade : le rafraîchissement… le rappeler à l’enfant régulièrement pour que ce souvenir particulier passe cette barrière fatidique. Ce qui est classiquement réalisé à travers des transmissions familiales : albums, photos, contes et sagas, objets…

J’ai alors ambitionné de revenir sur des lieux et des évènements que « de mémoire »j’avais vécus entre 0 et 3 ans, et confronter ces traces de souvenirs à leurs « réalités » tout en gardant cette malléabilité, et donc ce risque de subjectivité de ma mémoire, si sujette à malices ; idéalisant, dramatisant, travestissant le vécu, et selon mon histoire elle-même…

J’ai profité pour cela d’une correspondance échangée de 1957 à 1965 entre ma mère et mon père, alors marin au long cours, pour retrouver leurs lieux de vie respectifs  et par conséquence les miens – et me voici emporté dans un voyage chaotique de plus de cinquante ans en arrière et de quelques milliers de kilomètres, successivement nostalgique, frustrant, flamboyant, mais toujours inspirant dans lequel je me suis coulé pour en profiter intensément. J’avais la conviction qu’à nouveau, sur les lieux mêmes de mon histoire, mes souvenirs s’incarneraient. Voulant conserver une liberté et une disponibilité d’esprit sur le sujet, j’ai réservé mes recherches bibliographiques et documentaires pour mon retour. Les premières photographies ont été réalisées en 2017

Centre culturel Henri-Desbals, 128 rue Henri-Desbals 31100 Toulouse . Tél 05 36 25 25 73

Accès Métre ligne A Station Bagatelle, Accès rocade sortie n°26 La Faourette

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