Domaine Claire Mayol

J’écris avec la lumière depuis plusieurs décennies, puisant mon inspiration au fil de balades, randonnées et voyages en France et à l’étranger, particulièrement attirée et interpellée par les secrets du monde végétal, aquatique, minéral et métallique.

Je conçois mes expositions thématiques individuelles (reflets, lichens, arbre, agaves, laisses du rivage…) et participe à des expositions collectives plurielles singulières depuis une vingtaine d’années, principalement en Occitanie (IBO et Artyfocal en région toulousaine jusqu’en 2017). Je réside dans les Pyrénées-Orientales depuis cinq ans et depuis un an à Port-Vendres.

 Aux aguets de détails insolites, je propose dans les « Rouilleries » des photographies rapprochées de fragments de matières métalliques corrodées soumis au passage et à l’épreuve du temps et des intempéries sur phare, camion, tractopelle, paravent, mur, sol, toit… souvent délaissés et ignorés.  Des paysages apparaissent à partir de scènes découvertes ou recomposées à Port-Vendres, Perpignan, Sète, en passant par les Alpes, le Lot et l’Irlande.

Pour cette exposition, les tirages photos sont réalisés sur alu mat et brossé et également par transfert comme décalcomanie aléatoire, principalement sur fine plaque métallique mais aussi sur d’autres supports (carton, tissu, plaque en matière plastique transparente, contreplaqué…).

Ce procédé de transfert offre un nouveau regard photopoétique à ces fragments recomposés, abstraits et ambigus de matières oxydées, transformant la photo en témoin du temps qui passe, dans une large gamme chromatique intemporelle de tons mordorés et métalliques contrastés, avec un rendu inattendu d’icône.

La plaque d’aluminium semble ainsi avoir rouillé, clin d’œil en trompe-l’œil… En froissant, pliant, emboutissant et façonnant cette fine matière modelable, des plaques se sont métamorphosées en volume, au gré d’essais et découvertes.