Tribune Libre

Contrairement à ceux qui parlent pour ne rien dire.

Les hommes politiques mentent, tout le monde le sait. Les hommes politiques savent que nous savons qu’ils mentent. Nous savons que les hommes politiques savent que nous savons qu’ils mentent. Personne n’est dupe, ils continuent à mentir et nous continuons à voter pour eux.

Les hommes politiques parlent pour ne rien dire, c’est pour occuper l’espace médiatique. Cela consiste au travers de la dialectique à maintenir un rapport d’autorité, de pouvoir, de domination et à faire comprendre qu’eux savent, alors que le peuple est ignorant.

Je ne vais pas vous faire l’apologie de Karl Marx, quoiqu’il serait peut-être temps de le relire au XXIème siècle. Cependant, l’histoire nous montre que l’effet pervers du capitalisme nous emmène vers le fascisme.

Nous devrions dire le néofascisme amène vers des dictatures, un processus en cours aux États-Unis. On détruit tout ce qui relève de législation, du lien social, on licencie à tour de bras les fonctionnaires. Puis on en arrive à la liberté d’expression, Une liste de 120 mots interdits dans toute communication. Un chercheur français refoulé des États-Unis pour avoir critiqué Donald Trump. Cette semaine, c’est la Turquie qui vient de mettre en prison le maire d’Istanbul et son procureur est licencié, tous deux membres du parti d’opposition.

C’est la loi du plus fort, logiques mafieuses : logiques de pouvoir au 21ème siècle ?

Ce bruit médiatique occulte ce qui se passe chez nous, notre va-en-guerre de président qui a mis la France à genou budgétairement, en manque de reconnaissance, il trouve des milliards pour l’IA, veut relancer une économie de guerre. Eh bien oui, on ne parle que très peu du premier ministre et de son gouvernement réactionnaire qui nous prépare des lois liberticides

Les hommes politiques sont juste en train de dérouler le tapis rouge au RN/FN

Une information en cache une autre.

La culture, la méga variable d’ajustement budgétaire, il n’y a pas qu’aux États-Unis que l’on fait des coupes à la tronçonneuse.

A Toulouse, on n’y échappe pas ! En début d’année, on a eu droit à une grosse campagne de communication sur le fait que la ville est passée troisième ville de France. En dix ans, ce n’est pas moins 30% de budget pour la culture. En 2025, ce sera une coupe de 63% pour les centres culturels, Bibliothèques et Médiathèques. La mairie va rétorquer qu’elle rénove les bâtiments, le patrimoine, c’est vrai. Mais il n’y aura plus rien dedans et à côté.

Rejoignez le mouvement Œuvres Manifestées = une exposition + une manifestation Contre la précarité des artistes et travailleur·euses de l’art samedi 5 avril à 16h, Métro Jean-Jaurès, allée François Mitterrand à Toulouse.

Philippe Cadu