Batterie du Cap Nègre

Artiste, Bénédicte Le Moigne-Grijol a construit ses techniques de peinture, puis de sculpture, de manière originale et audacieuse. Peinture acrylique sur toile de lin principalement qui oscille entre figuratif et abstrait. 

Elle recherche l’harmonie et l’équilibre, mais renforce les contrastes et les oppositions : alliance du figuratif avec de l’abstrait, mais aussi neuf et ancien, douceur et rudesse. Ainsi, les rouges et or de fragiles icônes peuvent se mêler à la rouille et à la matière brute. La force du trait peut faire ressortir une douceur inattendue. Parallèlement, Bénédicte travaille déjà la céramique et développe ses propres émaillages et ses techniques de sculpture.

Son inspiration, elle la puise dans son vécu, dans le concret de la matière qu’elle touche et voit autour d’elle. Tout est sujet de travail, d’inspiration, de création. Les pays exotiques de son enfance, principalement au Cameroun et en Mauritanie, apportent beaucoup par les lumières, les couleurs, les personnages. La nature est omniprésente.

La féminité, l’élégance, l’harmonie jaillissent de ses œuvres. C’est un univers où l’on retrouve, suivant les périodes, les couleurs de son enfance, des images de feuilles ou d’arbres stylisés et entrelacés, des périodes « poissons », des périodes « végétales ». Des matières brutes ou raffinées, des couleurs fortes et douces à la fois pour ses périodes abstraites.

Bénédicte a toujours peint ou dessiné aussi loin que portent ses souvenirs. Ses premières expositions s’enchaînent à partir des années 90 et attirent déjà un public averti qui lui font ses premiers succès. 2001 est un virage pour l’artiste qui se lance dans une carrière professionnelle. 

Les expositions s’enchaînent alors dans des galeries et dans des grands salons d’art contemporain et elles n’ont pas cessé depuis lors, Brest, Paris, Marseille, Toulon, Saint-Tropez… Céramiste et sculpteure d’expérience, son univers s’étend à la troisième dimension dans la nouveauté, tout en gardant l’esprit. Parfois, ses sculptures semblent sortir de ses tableaux ou de ses carnets de croquis et nous racontent – eux aussi – des histoires d’un autre monde.

Bénédicte nous invite dans son univers très personnel et partage son inlassable quête de beauté.