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Becquemin & Sagot – De la plaque de Pioneer au cosmocène

Du 11 septembre au 18 octobre 2025 – Vernissage jeudi 11 septembre à 18h

« La plaque de Pioneer fut envoyée dans l’espace par les États Unis en 1972. Message à l’attention d’hypothétiques extraterrestres, elle n’est pas tant le relais d’une humanité en quête d’autres vivants qu’une synthèse de la cosmogonie capitaliste et patriarcale dont elle rejoue les fantasmes néo-colonialistes. 

Depuis, les projets spatiaux poursuivent ce récit, de l’extractivisme interstellaire à l’économie touristique spatiale. Sur cette plaque, un homme dessiné salue l’inconnu, tandis qu’à ses côtés, passive et lascive, une femme à la longue chevelure, légèrement déhanchée, sexuée et pourtant sans vulve, l’accompagne. Elle s’efface derrière cet homme : celui qui, dominant ses semblables et sûr de ses prérogatives, part à la conquête de l’espace en vue de découvrir des territoires encore vierges et inexplorés. »1

C’est ainsi que Stéphanie Sagot et Emmanuelle Becquemin décrivent à Julie Sicault Maillé, en 2022, cet objet lancé par les sondes spatiales de la Nasa en 1972 et 1973. Dessin emblématique de l’exposition du duo d’artiste Becquemin & Sagot, cette représentation de la plaque de Pioneer fonctionne toujours comme un message qui, aujourd’hui, nous alerte sur des conquêtes auto-destructrices. 

C’est « une figure évidente et symptomatique de la modernité dont nous opérons la mise en vue et en débat permettant la critique. Elle montre un usage du cosmos comme un lieu dont on peut se saisir, qu’on peut s’approprier, conquérir, coloniser. Elle marque l’idée d’un territoire de conquête pour l’homme, et elle dit tout des conceptions éminemment problématiques dont nous héritons. »2

Formé en 2004, le duo d’artiste a été longtemps associé à des performances qui pointaient, à partir de situations expérimentées, des disfonctionnements ou des singularités absurdes de notre société avec un humour sophistiqué et des formes d’expressions aussi corrosives qu’inventives. La trilogie des road-movies (2015-2020) va céder la place à une pratique différente, ancrée essentiellement dans le dessin et la céramique, des médiums de proximité, ajustés à une réflexion autour d’un univers rêvé, un Cosmocène.

Les dessins présentés dans l’exposition font surgir des formes issues du monde marin et du cosmos, entourés d’une sorte de sfumato, allusion possible au smog cité dans le titre d’une précédente exposition. Brouillard artificiel urbain dû à une pollution de l’air intense qui limite la visibilité dans l’atmosphère, le smog pourrait être en plus d’un symptôme, la métaphore de la cécité qui affecte notre monde exposé aux enjeux majeurs de la pollution de l’air, de l’eau, de la terre. Ou « un filtre gris sur nos perspectives symboliques ».3

1- Siccault Maillet Julie, Dossier de presse novembre Cosmocène, à propos d’un orteil dans le smog, 2022.
2-3- Entretien entreJérôme Dupont, Stéphanie Sagot et Emmanuelle Becquemin, 16 mai 2023

Galerie AL/MA, 5 rue du Plan du Palais 34000 Montpellier Tél : 0951302701 – 0663271563

Du mercredi au samedi de 14h30 à 18h30

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