Alfons Alt – Amour de l’antique
Du 1ᵉʳ au 22 juin 2024 – Vernissage samedi 1ᵉʳ juin à 18h
Les œuvres d’Alfons Alt sont peuplées d’animaux, de nature, de mythologie ou de ville. Cette fascination pour le biologique et son organisation l’entraine dans une sorte d’inventaire infini, de taxinomie subjective et sensible du monde dans laquelle des termitières cohabitent avec des célèbres gestes architecturaux, ou des plantes invasives revêtent des apparences de monuments et où la « faune » new-yorkaise voisine avec celle du Pakistan.
Tout ici est attrapé, comme une parcelle de vivant épinglée sur un mur.Les œuvres d’Alfons Alt ne cessent de troubler notre perception car elles nous entraînent dans deux expressions identifiées coexistantes : la photographie, et ce qui serait de l’ordre de la peinture.
Une fois la prise de vue réalisée, et son traitement de report sur la toile effectué, Alfons Alt va appliquer au pinceau des jus de pigments aux endroits qu’il juge esthétiquement opportuns.
La photographie se départit alors de sa structure première pour engager ses signifiants réalistes dans une aventure picturale gestuelle et abstraite, qui va opérer une réunion des deux acteurs plastiques de l’œuvre pour en faire la singularité de son unicité.
Ainsi, ces champs d’expressions apparemment éloignés, constituent un resserrement visuel qui souligne la question de l’entre deux ; à la fois dans ce qui sépare et ce qui réunit.
La dichotomie pressentie, ou la rupture éventuelle, ou occasionnelle, devient l’acteur de l’unification des deux entités qui n’en font plus qu’une : l’Altotype.
Bernard Muntaner
La pratique photographique développée par Alfons Alt tient autant d’une connaissance précise et scientifique des processus de révélation que d’une certaine forme d’alchimie (avec tout le caractère magique que ce terme peut comprendre).
La technique dite « résinotype » qu’il utilise, allie les principes d’apparition de la photographie à ceux de la peinture par l’utilisation de pigments qui vont plus ou moins colorer des zones rendues auparavant photosensibles.
Ce procédé photographique pigmentaire (non argentique) lui permet d’envisager l’image au-delà du seul moment de la prise de vue à travers son intervention sur la préparation du support ainsi que durant le moment de la révélation elle-même.
Galerie Parallax 3 rue des Épinaux 13100 Aix-en-Provence Tel : 0660552060 / 0981719785
- Arts Plastiques, Photographie
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