la Villa Arson à Nice, continue d’innover, 

avec trois propositions inédites qui embrassent différents champs de la création ; le dessin et la bande dessinée, l’architecture et le design, la peinture, entre graffiti et art brut, et la vidéo.
Sa galerie carrée sera consacrée à une grande figure féminine et engagée de la bande-dessinée, avec une rétrospective rendant hommage à Chantal Montellier.

Les deux autres rendez-vous de cette saison ont été confiés à deux collectifs de jeunes artistes italiens  qui, tous deux, ont imaginé leur proposition en prenant pour sujet la Villa Arson elle-même, son bâtiment remarquable signé Michel Marot et son histoire. 

Ainsi, les architectes et designers de Parasite 2.0 créeront des structures en contraste avec l’architecture singulière de la Villa Arson dans les espaces extérieurs, les jardins et une partie des espaces labyrinthiques, tandis que dans le Passage des Fougères, le trio déjanté Canemorto imaginera une fiction autour de la figure de Pierre-Joseph Arson, propriétaire historique de la Villa.

Qui a peur de Chantal Montellier ?

Trop intelligente, trop belle, trop forte, trop rouge ? Le mélange de fascination et de crainte que Chantal Montellier a suscité a souvent relégué son art au second plan dans l’histoire de sa réception critique, alors qu’il aurait dû être au centre de l’attention. Cette exposition se concentre sur la période la plus prolifique de la carrière de Montellier, pour inscrire son œuvre dans l’histoire de la bande dessinée comme l’une des plus politiquement pertinentes de son époque.

De 1978 à 1994, de ses débuts dans Charlie Mensuel, Ah ! Nana et Métal Hurlant à la publication de la troisième (et hélas dernière) aventure de Julie Bristol aux éditions Dargaud, Chantal Montellier a produit un des corpus de bandes dessinées les plus singuliers dans la persistance de son rapport critique au monde.

Cette exposition se propose de rendre à nouveau visible une œuvre devenue invisible par la multiplication des carences éditoriales et entend contribuer à la préservation de cette œuvre, dans une perspective résolument matrimoniale.

Commissariat : Vanina Géré, Rosa Brux, Frédéric Wecker
Exposition proposée sur une invitation d’Éric Mangion

Parasite 2.0 – gently brut 

Parasite 2.0 est un collectif d’architectes et designers basés à Milan. Fondé en 2010 par Stefano Colombo, Eugenio Cosentino et Luca Marullo, le collectif étudie le statut des habitats humains, agissant dans un cadre hybride d’architecture, arts plastiques et scénographie. 

Déployée sur les terrasses et les jardins de la Villa Arson, l’exposition de Parasite 2.0 interrogera le rapport entre art et architecture à partir du travail de Michel Marot. Le collectif réalisera notamment des pièces en volume qui dialogueront, sur le plan esthétique et symbolique, avec les volumes architecturaux de la Villa Arson.

Canemorto – la recherche de l’œuvre absolue 

Actif depuis 2007, Canemorto est un trio d’artistes italiens qui se consacre à l’adoration de la déesse de forme canine Txakurra. Proche du graffiti et lié à l’art brut, l’imaginaire du trio se caractérise par une peinture spontanée et brutale. Dans l’esprit à la fois très ironique et exotérique de ses réalisations, le trio prépare une exposition à partir des légendes qui entourent la figure de Pierre-Joseph Arson. 

À travers la réalisation d’un cycle pictural et d’un court-métrage, les artistes investiront le Passage des Fougères et retraceront, au croisement entre histoire et fiction, les étapes de la vie du négociant et banquier dont la Villa porte le nom, et qui inspira librement Balzac dans son roman La recherche de l’absolu.