Hugo Lemaire & Boris Geoffroy – Dans une rouge clairière
Du 16 novembre 2024 au 30 mars 2025 – Vernissage vendredi 15 novembre à 18h30
Le duo Île/Mer/Froid, réunissant Hugo Lemaire et Boris Geoffroy, investira un espace du Château afin d’y créer une installation immersive.
Sculptures zoomorphes, motifs végétaux ou encore objets utilitaires composeront un vaste vocabulaire en mouvement qui célèbre le sauvage, les rencontres et l’expérience du paysage qu’ils auront pu rencontrer lors de leur résidence de recherche à l’Atelier-refuge dans le cadre d’un partenariat avec l’association Sur le Sentier des Lauzes à Saint-Mélany (07260).
Cette résidence de recherche du duo Île/Mer/Froid à l’Atelier-refuge de l’association Sur le Sentier des Lauzes, à Saint-Mélany (07260) a eu lieu du 7 au 14 avril 2024 et du 20 au 29 mai 2024.
Vanessa Winship – Une route sans fin
Une route sans fin, une exposition monographique consacrée à la photographe britannique Vanessa Winship, reconnue pour son approche poétique et réflexive de la photographie documentaire et première femme à recevoir le prestigieux Prix Henri Cartier-Bresson en 2011. Avec un regard qui refuse toute simplification binaire, Vanessa Winship aborde les thèmes cruciaux de notre époque – frontières, migration, identité, désir, genre, marginalité – en créant des séries photographiques d’une grande puissance visuelle qui embrassent la complexité du monde.
Une route sans fin fait référence à sa pratique artistique et à sa biographie personnelle, caractérisées par un mouvement constant et une recherche toujours ouverte, sans contrainte ni définition fermée.
L’exposition propose une plongée dans son univers visuel, mettant en lumière à la fois son travail et son processus créatif.
L’exposition présente quatre séries photographiques clés dans son parcours artistique : Black Sea s’intéresse aux communautés qui vivent autour de la mer Noire en mêlant réalité et fiction. Sweet Nothings : Schoolgirls of Eastern Anatolia dresse le portrait de jeunes écolières de la Turquie orientale dans un contexte de transition et de grave instabilité politique. she dances on Jackson souligne les contradictions du « rêve américain » en s’immergeant dans les réalités marginales des États-Unis. Dans Snow enfin, la narration est poussée jusqu’aux limites de la fragmentation, avec des scénarios dominés par un sentiment de distance et de vulnérabilité.
Black Sea : Between chronicle and fiction (2002-2010) explore le littoral de la mer Noire et les communautés de six pays, unis par une frontière naturelle et symbolique. Cette mer, riche en histoires et en paradoxes, a été le lieu où Vanessa Winship a défini son identité en tant que photographe. Black Sea entremêle documentation et fiction, texte et image, reflétant son intérêt pour la narration visuelle et sa capacité à fusionner la réalité et l’imaginaire.
Sweet Nothings : Schoolgirls from Eastern Anatolia (2007) dépeint de jeunes écolières en uniforme dans les régions frontalières de l’est de la Turquie, marquées par l’instabilité et un accès limité à l’éducation. Il s’agit d’une série de portraits formels et intimes à travers lesquels l’artiste raconte un moment de transition personnelle et collective. Comme l’explique Vanessa Winship : « Je voulais donner aux filles un moment d’importance devant l’appareil photo… pour capturer ce moment “juste avant” où se trouvent les possibilités ».
she dances on Jackson (États-Unis, 2011-2012) est une réflexion complexe sur le rêve américain et les contradictions qui le traversent. Le résultat est un chef-d’oeuvre littéraire, un portrait fragmenté d’une Amérique borderline, en équilibre entre ce qu’elle est et ce qu’elle voudrait être, où aspirations et désillusions coexistent. Une alternance de portraits et de paysages dominés par le mouvement et la fragilité.
Snow (États-Unis, 2022), une série présentée ici pour la première fois sous forme étendue, montre une nouvelle évolution dans la recherche narrative et visuelle de Vanessa Winship, qui étudie les thèmes de l’éloignement et de la vulnérabilité à travers des paysages hivernaux raréfiés et silencieux. Dans Snow, ce qui n’est pas compris devient bien plus pertinent que ce qui est connu. Vanessa Winship nous invite à affronter l’incertitude et l’anxiété, signes d’une condition existentielle de plus en plus répandue.
Le parcours de l’exposition est complété par une vidéo, des journaux intimes, une collection de ferrotypes, un procédé photographique de la fin du 19e siècle, et des maquettes de livres. Une route sans fin est une exploration continue et ouverte, une occasion unique de découvrir le travail de l’une des photographes les plus intéressantes de la scène contemporaine et de réfléchir au pouvoir de la photographie en tant qu’outil de compréhension et de transformation du monde.
Commissaire : Fiorenza Pinna
J’ai pleuré devant la fin d’un manga
Artistes : Julien Ceccaldi, Tianzhuo Chen, Natacha Donzé, Ram Han, Youri Johnson, Rachel Maclean, Ad Minoliti
Après un premier chapitre présenté à l’École municipale des beaux-arts / galerie Édouard Manet de Gennevilliers, Le Château accueille le deuxième chapitre de l’exposition J’ai pleuré devant la fin d’un manga*, avec de nouvelles œuvres produites pour l’occasion. À travers ses salons, sa chambre et son donjon, la demeure d’un mystérieux habitant se découvre au fil de la visite.
Chaque salle devient un portail vers des mondes peuplés d’avatars mangas, de chimères magiques et de personnages de contes populaires. Comme un écho de la transition de l’enfance à l’âge adulte, ou du mignon vers l’étrange, l’exposition invoque nos capacités d’empathie et de perpétuelle transformation.
Cette exposition immersive présente une quarantaine d’œuvres de sept artistes contemporains originaires d’Argentine, du Canada, de Chine, de Corée du Sud, de France, du Royaume-Uni et de Suisse.
*Titre issu des paroles de Lundi par Johan Papaconstantino
Commissariat CRO – Félicien Grand d’Esnon & Alexis Loisel-Montambau
Le Château CAC Aubenas, Place de l’Hôtel de Ville 07200 Aubenas Tél : 04 28 70 86 15
- Arts Plastiques, Installation
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