« Pourquoi et comment photographier la guerre ?

Volonté d’informer, de participer au mouvement de l’histoire ?
Comment raconter l’inracontable – les images d’horreur succèdent aux images d’horreur. 

La spectacularisation du monde par la télévision, la presse, Internet et l’information en temps réel ont entamé notre capital d’empathie et notre faculté à nous émouvoir du malheur des autres. »

Yan MORVAN

Accumulées, depuis 50 ans, ces archives formidables constituent un témoignage précieux sur les évolutions récentes du monde et la guerre. Entre l’Ukraine, la Russie, le Liban, l’Irlande du Nord ou encore sa série rétrospective « Champs de Bataille », Yan MORVAN propose un regard sincère sur les conflits contemporains et sur l’histoire récente revue au prisme des batailles. 

En constituant un témoignage panoramique sur des réalités violentes, la photographie de guerre permet de questionner notre rapport à l’image, d’interroger notre volonté de croire – ou de ne pas croire – aux informations fournies par les journalistes, parfois au péril de leurs vies. 

Commissariat d’exposition : Yan MORVAN et François-Nicolas L’HARDY

Yan MORVAN – PHOTOREPORTER

Après la fac de mathématiques, Yan Morvan (né en 1954) se tourne vers le cinéma. Il travaille comme assistant réalisateur pendant quelques années après son diplôme de l’École Louis-Lumière. Frustré par ce premier travail, il se lance dans la photographie et réalise ses premiers reportages.

Il intègre l’agence Sipa en 1980 comme correspondant du magazine Newsweek. Il travaille trois ans en actualités pour Libération, Paris-Match et d’autres publications (guerre Iran-Irak, Irlande du Nord, émeutes, politique française, mariage de Lady Di…). En 1980, Yan Morvan anticipe le coup d’état en Turquie et le documente pour son agence. Ce coup de maître lui vaut la reconnaissance du patron, Göksin Sipahioglu, et lui ouvre les portes du Liban.

Il couvre la guerre civile libanaise en arrivant au milieu des combats et de l’opération militaire « Paix en Galilée » en 1982 quand l’armée israélienne envahit le Liban. 

Depuis, il a couvert de nombreux conflits et obtenu plusieurs prix prestigieux de la profession de journaliste.

Visites commentées « tout public »

Mercredi 27 mars  – 16h
Samedi 30 mars – 16h

Soirée-Projection

FABRIQUER DE L’ESPOIR AU BORD DU GOUFFRE

Film de Fabrizio Terranova – autour de la philosophe Isabelle Stenger

Jeudi 21 mars, de 18h à 21h30

Projection du film puis performances / débats avec deux invités suivis d’une boisson partagée. Le film traite de la pluralité des savoirs pour une écologie des pratiques dans le monde actuel, ou comment fabriquer de l’espoir.

Intervention d’Emmanuel BONNET : Professeur à l’ESC Clermont-Business-School et membre du CleRMa. Ses recherches portent principalement sur les dynamiques collectives d’apprentissage dans des projets qui accordent une place importante à l’exploration. Il a participé dans le cadre de sa thèse à une simulation d’exploration martienne dans le désert de l’Utah (USA). Les pratiques quotidiennes des membres d’équipage ont été décrites comme une enquête. Il a par ailleurs effectué une recherche postdoctorale à l’INRA portant sur de nouvelles formes d’apprentissage dans des collectifs agroécologiques.

Intervention de Nathan BEN KEMOUN : Docteur en Sciences de Gestion, enseignant-chercheur à l’ESC Clermont-Business-School. Ses travaux de recherche portent sur les formes de vie et les expériences d’engagement en réponse au changement climatique.

Ses publications interrogent les conditions de possibilité de politiques de sobriété accordées aux limites planétaires.

 Il est membre des laboratoires de recherche Origens Media Lab et MOST – Études Critiques en Management. Il accompagne différentes institutions des mondes de l’art et de la culture pour imaginer les formes de coexistence les mieux ajustées à un triple horizon de justice sociale, de redirection écologique et de qualité existentielle des expériences à valoriser en ce sens.

Soirée organisée par les étudiants en L3 arts du spectacle à l’UCA avec l’Association Mo(uve)ments, et le SUC

Exposition : Un extrait des échanges sera présentée sous forme plastique au public dans la salle de médiation de l’image du 22 au 29 mars prochain
Entrée gratuite & sans réservation