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Lieux d’exposition

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La colombe de la paix Pablo Picasso

Soupe de cailloux, La Peyrigne

Du 8 juin au 7 juillet 2024 – Vernissage samedi 8 juin à 18h dans le Cloître de Condom

15 Juin de 16h à 21h

Activation des pièces des artistes et projection de « Les animaux vont mieux » par Nathan Ghali à N.-D d’Ésclaux.

22 juin de 16h à 20h

Activation des pièces des artistes autour de la cressonnière et du lac de Saint-Aignan.

29 juin de18h à 20h

Table ronde autour de la question : qu’est ce qui fait art en campagne ? Au 2 rue Jules Ferry.

6 juillet après-midi

Concert immersif de glanage vernaculaire par les étudiant·es des Beaux Arts de Paris Cergy et du Pôle Supérieur de Paris Boulogne-Billancourt. Finissage.

 

À l’automne 2023, les Chemins d’Art en Armagnac ont choisi de confier leur projet artistique au collectif La Peyrigne, installé dans le village de Berrac. Ainsi, Louise Pereira Guerra, Léon Biasiolo et Matéo Guilbault, jeunes artistes, tous.tes fraîchement diplômé..es, ont relevé le défi de mener en parallèle les fonctions de commissaires d’exposition, de créateurs et de concepteurs des outils de diffusion pour l’édition 2024 des Chemins d’Art.

Les lieux, choisis en partenariat avec l’association, offrent à se replonger dans l’histoire de Condom avec le Cloître et la cour du Musée de l’Armagnac, tous deux situés à l’emplacement de l’ancien palais épiscopal et de ses dépendances. Ils nous conduisent aussi en Lomagne à Notre-Dame-d’Esclaux avec sa fontaine miraculeuse, proche du joli village de Saint-Mézard et dans le hameau de Saint-Aignan, sur la commune de La Romieu, classée « plus beau village de France » en 2019 et située sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Les artistes nous invitent à une rencontre bucolique avec un paysage rural façonné par l’homme depuis plusieurs générations. Pour chacun de ces lieux, le collectif a invité plusieurs artistes et, à l’issue de leurs résidences à La Peyrigne, iels ont réalisé ensemble des œuvres « in situ ». Iels ont ainsi partagé leurs démarches mais aussi leurs ateliers dotés d’une riche palette d’outils indispensables à leur créativité : céramique, photographie, ferronnerie, menuiserie, bibliothèque, installation radio. De nombreux ateliers ont été menés par le collectif La Peyrigne, depuis septembre 2023, avec les élèves de l’école Jules Ferry et du lycée Bossuet mais aussi auprès d’un groupe d’adultes de l’ESAT de Condom.

Venez découvrir sur les quatre sites que nous vous proposons le résultat de cette recherche foisonnante qui allie les richesses du passé et les expressions artistiques nouvelles.

–       Chemins d’art en Armagnac

Un champ de recherche installé sur une ferme agricole du même nom soulève depuis trois années de nombreuses questions artistiques, sociales, écologiques et politiques au sein de notre paysage rural. Le jeune collectif a su prendre sa place dans la gestion de cette exposition, en collaboration avec Chemins d’Art en Armagnac, qui vient synthétiser leurs expériences et leurs recherches. Retraçant un chemin entre La Peyrigne et Condom, via l’ancien chemin de Compostelle, c’est une mise en lumière de différents lieux dans leur identité véritable qui marque le choix de cette jeune direction artistique, en révélant la beauté agricole ou celle que peut créer l’abandon.

C’est avec la volonté d’une remise en question de leur travail artistique dans un contexte local que La Peyrigne essaye de guider son réseau d’artistes. Par le glanage, une collecte sage, une considération des espaces, de leur vie actuelle et passée, du déplacement des savoirs et de leur transmissions ; c’est une réinterprétation, réappropriation des questions

pa·matrimoniales et capitalistes par une approche politique de l’action artistique.

 

Par l’interrogation de leur propre présence et du sens de leur action artistique dans notre paysage, La Peyrigne met en évidence un art considérant l’espace rural et ce qui l’anime.

–       La Peyrigne

Douze étudiant·es ont travaillé durant toute l’année sur un catalogue sonore et visuel inspiré d’une collecte réalisée autour de La Peyrigne. Les sons ont été glanés par six étudiant·es de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy en plein mois d’octobre alors que la pluie ne voulait plus s’arrêter. En rentrant dans leur école et durant toute l’année, iels ont ensuite imaginé et créé leur propre écriture musicale avec six autres étudiant·es du Pôle Supérieur de Paris Boulogne-Billancourt et performeront ensemble la diffusion de leurs pièces électro-acoustiques. 

L’acousmonium avait besoin d’un espace vide et plat, avec une acoustique confortable et la possibilité de placer les auditeurices au centre de l’installation, le cloître est ainsi tout désigné. Et puis c’est la classe, il faut bien se l’avouer.

 

Le cloître de Condom, construit entre 1521 et 1544, et victime de pillages et destructions lors des guerres de religion, est restauré au début du XVIIe siècle. Vendu comme bien national en 1796, il est transformé en écurie avant d’être racheté par la commune en 1861. Après réhabilitation, la ville y installe la mairie et divers services municipaux en 1883. 

Aujourd’hui, le cloître est un lieu de passage animé par de nombreuses manifestations culturelles. Nous pouvons y remarquer deux portes datant de la Renaissance. Les cellules monastiques à l’étage abritent la Médiathèque. Côté cour gravillonnée, se trouvait à l’origine la chapelle Sainte Catherine, réservée au chapitre, construite dans le même style gothique finissant de la cathédrale Saint-Pierre. Ouverte sur le cloître et fermée côté cour, cette chapelle est formée de trois arcades ogivales décorées de neuf clés de voûte polychromées. Elles présentent les armoiries des abbés, évêques et seigneurs de Condom.

Notre-Dame d’Esclaux St-Mézard

Ce lieu, perdu et paisible, fait partie de notre environnement créatif et a inspiré beaucoup d’artistes venus découvrir notre paysage. Après différents temps de recherches axés sur la cuisine et la boisson comme outil de fédération et d’échanges, 

les artistes présent·es à Notre-Dame-d’Esclaux ont découvert l’enceinte du vieux presbytère, en considération avec son histoire, des marques dans ses murs, des animaux et objets qu’elle abrite. Iels ont imaginé des œuvres qui cohabitent et qui viennent souligner certains recoins de la vieille bâtisse. « Les animaux vont mieux », un court-métrage de Nathan Ghali qui a vu le jour dans les sous-sols de la chapelle il y a maintenant deux ans lors d’une résidence à La Peyrigne, revient à son origine et met en lumière ce qui a inspiré sa création.

Une petite route ombragée conduit au fond d’un assez large vallon ; dans cette solitude, un presbytère et une église du XIXe siècle recouvrent des constructions plus anciennes. Depuis sans doute le XIIe siècle, des pèlerinages conduisent à une source miraculeuse (la légende rapporte qu’un·e berger·e, remarquant un bœuf grattant toujours la terre au même endroit, y découvrit une statuette de la Vierge, qui, portée à l’église de St Mézard, revint d’elle-même à Esclaux où une source avait jailli). 

Ces pèlerinages furent particulièrement fréquentés après des épisodes troublés de notre histoire, notamment après la Révolution. Aujourd’hui le vallon avec son grand parc aux cèdres et cyprès majestueux, son chemin de croix et son calvaire monumental édifié en 1865, paraît endormi.

Lac et source de St-Aignan

C’est autour de ce lac agricole que 6 artistes ont su lire et comprendre le véritable environnement écologique et historique de cet espace, où une multitude de strates temporelles et sociales se dévoilent et révèlent un espace plein de richesse. Lors des résidences passées, nous avons pu y trouver du soleil et du réconfort, un peu d’argile naturelle pour nos ateliers, d’immenses récits et un délicieux cresson.

Ces artistes ont pu créer en duo sur place, saisissant différentes inspirations et ressources du lieux. Elles ont précisé ses lignes, mis en avant sa faune et sa flore et fait ressortir les différents fluides qui y circulent.

L’ambiguïté présente dans cet espace entre l’artificiel et le naturel laisse une sensation intrigante et interroge ensuite sur la position et l’histoire de cet environnement. Chacune des pièces exposées au bord de cette large étendue d’eau viennent souligner sa polyvalence et sa diversité.

 

C’est un trou de verdure… au bord d’un étang de près d’un hectare, alimenté par une source communale avec sa fontaine et son lavoir transformé en cressonnière. Vous le découvrez au pied du château et de sa magnifique allée de cèdres, longue de 750 mètres, classée, à quelques minutes de La Romieu, « plus beau village de France » depuis 2019, sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle. 

Cet écrin de nature, riche d’Histoire et d’émotions, appartenait au domaine du Comte de Saint Gresse de Merens qui fit reconstruire le château au milieu du 19ème siècle. Les terres agricoles furent vendues, faute de successeur, et, dans les années 1980, une nouvelle digue permit la création d’une véritable retenue collinaire pour leur irrigation.

 

2 rue Jules Ferry

Après une année de permanences et quelques tables rondes ouvertes au public, pleins de questionnements, échanges et propositions en ont germé.

Aujourd’hui nous proposons un espace de créations collectif et participatif dans l’optique de créer son outil, son support et enfin, sa mise en oeuvre.

Différents ateliers de créations et réflexions sont installés dans l’espace et accessibles à tout les visiteur·euses.

Qu’est ce qui fait art ici ?

Qu’est ce qui fait de nous des artistes ?

Comment communiquer nos engagements aux habitant·es ?

Nous en discuterons toustes ensemble tout au long du mois

2 rue Jules Ferry à Condom

Ouverture et accueil sur les sites vendredi, samedi et dimanche de 14h à 19h

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