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Sophie Bacquié – Preuves fragiles et imparfaites

Du 17 mai au 29 juin 2024 – Vernissage  vendredi 17 mai à 19h

Au commencement, la découverte et l’exploration d’un lieu, puis l’image saisie par l’artiste : une architecture abandonnée au végétal, un mur inachevé ou partiellement détruit, une cabane de planches, une caravane définitivement échouée, l’image fabriquée, celle que l’oeil transmet, que le corps reçoit et que le cerveau incorpore à ses mémoires. 

Un no man’s land peuplé d’ombres, de présences furtives où le paysage empreint de la main de l’homme, à la virginité depuis longtemps effacée, à la frontière de tout, à la marge, à la périurbanité latente, héberge l’éventualité de la reconstruction d’une scène à partir de fragments conservés et de bribes d’images oubliées. Parfois, un personnage, pris sur le vif, prend littéralement corps et interpelle le spectateur par sa présence totale, suspendue.

Les sujets sont révélés par la peinture dans une forme de fragmentation ou de pixellisation que l’oeil reconstitue instantanément, intégrant simultanément toute la richesse contenue dans la peinture. 

De la même façon, les scènes dévoilées par l’association de plusieurs pièces au moment du montage concentrent la diversité contenue dans chaque élément de l’ensemble et amènent le spectateur à se projeter, au-delà de la narration, dans l’imbrication des possibles. 

Quant aux couleurs, elles définissent les lieux mêmes de la peinture. La palette de Sophie Bacquié est inhérente à son regard et ne saurait être autre, c’est cette évidence qui est au coeur du travail de l’artiste.

Parallèlement, l’artiste recherche d’autres propositions graphiques ou picturales par le travail des ou « en série », reproductions multiples, reliquats des passages, effacements, assemblages, désassemblages, jeux chromatiques, séries monochromatiques, effets de perspectives, répétition du sujet. 

Là, où tout semble viser la justesse, se crée délibérément une incertitude, un trouble.

L’artiste utilise l’huile ou l’acrylique ou les deux, selon les sujets ou les périodes. Dans les derniers travaux, elle peint sur l’envers de la toile apprêtée, l’acrylique liquide imbibe la toile, se diffuse, perturbant la maitrise du geste et amorçant de nouvelles approches. 

Le sujet apparait à travers le canevas qui devient ainsi le grain de la peinture et rappelle la trame photographique initiale. Le travail du portrait fait également son apparition, révélant des personnages étranges et pourtant familiers, oscillant entre fiction et réalité comme autant de preuves fragiles et imparfaites qu’éprouver le réel suppose de le réinventer.

Sylvie Veyrac

Espace Culturel et Associatif Lauragais 2, rue Erik Satie – Nailloux

Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 20h Le samedi de 9h à 13h

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