Pieter Ceizer & Ivan Cremer, Vers la lumière

En collaboration avec l’Ambassade des Pays-Bas, le L.A.C. accueillera Ceizer et Cremer pour une exposition d’été, promouvant ainsi les artistes Hollandais expatriés en France.

« Vers La Lumière » est un hommage au sud de la France et à toute l’inspiration que cette région a donnée à des artistes légendaires à travers les siècles. À l’instar de Matisse, Signac, Cézanne et Van Gogh qui y sont venus, fascinés par les paysages spectaculaires, le climat généreux et l’abondance de lumière ce qui a donné à la région une place influente dans l’Art Moderne.

Le fondateur du L.A.C., le peintre Néerlandais Piet Moget, a été fasciné par la région à la fin des années 60 et a passé plus de cinquante ans de sa vie à peindre le reflet de l’eau, le ciel et la lumière. Ses peintures minimalistes respirent la sérénité et la puissance de la nature. Cela est devenu la première source d’inspiration pour cette exposition.

L’artiste des mots et des lettres Pieter Ceizer interprète le thème «Vers La Lumière» d’une manière philosophique avec de grandes peintures comme des « poèmes d’un seul mot » et des compositions de lettrages abstraites et colorées en métal ou en bois.

Ivan Cremer, lui, incarne la lumière d’une manière plus physique avec des matières brutes et dynamiques. Reliant le travail de la terre avec sa « série de têtes » au mythe du Phénix, et son cycle éternel de mort et de renaissance dans le voyage vers la lumière.

Kees Visser Dialogue avec la collection

Kees Visser est invité au L.A.C. pour un moment fort, il dialoguera avec les oeuvres de la collection de la famille Moget. Il proposera une exposition dans une salle du rez-de-chaussée ainsi que dans l’ensemble du lieu grâce à la Galerie Poggi. Il appartient à cette génération d’artistes qui a dû gérer dans les années 80 l’héritage post-moderniste où l’oeuvre, après avoir été déconstruite et analysée sous toutes ses coutures, devait être réinvestie comme lieu de l’art.

Kees Visser a fait son chemin en autodidacte, lentement au cours des quarante dernières années. Quittant sa Hollande natale où il travaillait dans une veine oscillant entre abstraction et Fluxus au milieu des années 1970, Kees Visser est parti s’installer en Islande où il a vécu pendant près de vingt ans au contact d’une nature qui marquera profondément son travail. 

Co-fondateur avec un groupe d’artistes islandais du Living Art Museum de Reykjavik en 1978, Kees Visser est devenu une figure marquante de la scène islandaise. En résidence à Paris au milieu des années 1990, c’est en France que Kees Visser a ensuite développé son travail sur la série, la forme, la couleur en réalisant des peintures monochromes qui font aujourd’hui sa réputation. Mais au-delà de ces oeuvres qu’il réalise presque exclusivement sur papier, 

c’est l’espace même de leur exposition que Kees Visser a progressivement intégré dans sa démarche de coloriste, multipliant des dispositifs de présentation où ses peintures sont juxtaposées, superposées, posées au sol, alignées dans des vitrines de plusieurs mètres de long, recomposées en mosaïques, etc. C’est cette préoccupation de l’espace au sens large qui l’a en même temps mené à réaliser des interventions in situ qui peuvent prendre la forme de grandes peintures murales ou d’installations monumentales.