Mois de la photographie Bordeaux 2025
Du 4 avril au 31 mai 2025 – Inauguration jeudi 3 avril à 18h30
au Centre Jean Moulin en compagnie d’artistes ukrainiens
Dans le cadre du Mois de la Photo de Bordeaux, Cdanslaboite a l’honneur de vous présenter quatre très belles expositions photographiques engagées, en résonance avec les préoccupations actuelles : la lutte pour la liberté en Ukraine, une jeunesse qui se construit ou se reconstruit et la préservation d’un village face à une autoroute.
Programme complet
Centre Jean Moulin ⎮ du 4 avril au 31 mai 2025
Ukraine, Terre désirée ⎮ Guillaume HERBAUT
L’inauguration se tiendra le jeudi 3 avril à 18h30 au Centre Jean Moulin en compagnie d’artistes ukrainiens
Cette année, l’Ukraine sera mise en lumière par le travail documentaire de Guillaume Herbaut qui sillonne ce pays depuis plus de vingt ans et témoigne du combat du peuple ukrainien pour sa liberté. Il est membre de l’Agence VU’ et lauréat de plusieurs prix prestigieux, dont trois World Press Photo.
Elle sera ponctuée par la visite des expositions par les photographes ainsi que de représentations d’artistes ukrainiens vivant à Bordeaux.
A8 Le Luc en Provence ⎮ Nicolas MORAUD
Exposition Bourse Laurent Troude
inauguration se tiendra le jeudi 3 avril à 18h30 au Centre Jean Moulin
Construit en 1974, le viaduc du Luc-en-Provence suscite le profond ressentiment de ses habitants. Cet ancien village ouvrier et ses paysages ruraux ont été sacrifiés au profit d’un développement économique destructeur. Le bruit, la pollution, l’altération du patrimoine et de la qualité des modes de vie provoquent un sentiment d’abandon et de perte d’identité. Ces photographies explorent la coexistence difficile entre passé et présent, là où la nostalgie d’un lieu préservé lutte face à la réalité d’un environnement imposé et désincarné. Nicolas Moreau est le lauréat 2024 de la Bourse Laurent Troude.
Être 20 ans ⎮ Galerie MLS
Exposition du 5 au 27 avril 2025, 123 quai des Chartrons 33300 Bordeaux
” La “génération climat” n’existe pas. Pas plus que la génération “narcissique”, “paresseuse” ou “malade”. Pourtant, chacun de ces adjectifs a été utilisé récemment dans de grands médias pour qualifier “les jeunes”, comme s’ils formaient un tout homogène. Parler d’une “génération” comme d’un groupe social uniforme va pourtant à l’encontre de la réalité (…) Cette vision tronquée permet surtout de les ignorer, de nier leurs besoins, leurs espoirs et leurs aspirations. Et pourtant, il est urgent d’écouter leur voix.
Ce livre et cette exposition, à rebours de la logique médiatique, dévoile des visages, des histoires, des parcours divers : des jeunes issus de territoires variés, de classes sociales contrastées, avec des aspirations parfois incompatibles et des convictions politiques divergentes.” Salomé Saqué, extrait de la préface du livre Être 20 ans.
L’exposition Être 20 ans propose une plongée dans l’univers de la jeunesse post-covid à travers le regard singulier des photographes de Divergence Images.
Refuges ⎮Émeline SAUSER ⎮Festival Itinéraires des Photographes Voyageurs
Ce que je veux raconter ici, c’est l’après-tempête, le moment où il faut réunir ses forces pour ne pas sombrer.
Comment se reconstruit-on ?
Je demande aux gens au hasard des rues s’ils veulent bien me raconter leurs histoires.
Parfois, cela devient donc un travail au long-cours, ponctué de visites régulières chez les gens pendant plusieurs mois.
L’amour tantôt romantique, tantôt familial. Parfois, un regain d’amour-propre.
Mois de la Photo de Bordeaux
La réalité des mirages, Linda Trime, IanE Sirota et Mélanie Pottier.
[…] La réalité des mirages réunit ici le travail d’artistes qui, par leur approche du médium photographique, posent une réflexion sur l’état d’un monde en transformation, où des luttes et des mutations sociales majeures sont à l’œuvre.
Par la lecture singulière que chacune de ces séries proposent, vivants et non-vivants semblent ne former qu’une entité, à la fois mouvante, militante et aimante, à l’image d’une société où les minorités ne sont plus perçues comme telles. Cette réflexion se pose aussi par la question de la représentation et de la lecture de l’image photographique même. Que nous dit l’image en tant que construction subjective ? Le fondement et le postulat de départ reposant sur une utopie bel et bien irréalisée : celle d’abolir la distance entre l’objet et sa représentation.
À l’aune des grandes célébrations du bicentenaire de la photographie, cette exposition met ici en lumière le travail de trois artistes, engagé·es socialement et politiquement, dont l’approche subvertie et déstabilise la façon dont les comportements humains, associés à une domination hégémonique de pouvoir, ont historiquement contribué à creuser les inégalités au sein de et entre les genres. Tous·tes animé·es par la volonté d’établir une équité sociale et artistique, iels entrevoient la présentation collective de leurs travaux comme émanant d’un besoin de prendre du temps, de poser un regard, tout autant que de se concentrer sur leurs pratiques. […]
Émeline Vincent