Marie-Christine Lambert-Aruffe – Si par un soir…
Du 14 octobre au 19 novembre 2023 – Vernissage samedi 14 octobre à partir de 11 h
Chaque jour parmi les arbres, approfondir la perception sensible du réel, se laisser toucher par l’élan vital de la nature, transcrire par la peinture et le dessin sa pulsation.
Le travail pictural se fait à partir du noir, une couche de peinture recouvre tout d’abord la surface entière de la toile. Il s’agit ensuite d’un travail d’archéologue, fouiller, creuser dans ce noir pour retrouver les formes, la profondeur.
La lumière émerge de l’ombre, anime l’obscurité. L’informe et l’immatériel s’installent au cœur de la matière, en faisant vaciller les limites.
De la même façon que notre vision s’adapte à l’obscurité, les détails de la peinture se révèlent progressivement créant la sensation d’une image prise entre apparition et disparition.
Marie-Christine Lambert-Aruffe
BIOGRAPHIE
Dès l’enfance, le dessin est source d’un profond émerveillement. Est-ce une façon de saisir le monde, de mieux le comprendre ?
Sans aucun doute il permet de s’y inscrire.
Il marque aussi la préférence donnée au noir et blanc que l’on retrouvera dans la peinture. En effet malgré des incursions dans la couleur à certaines périodes, c’est principalement avec le monochrome noir que Marie-Christine Lambert-Aruffe développe son univers pictural.
En même temps qu’elle décale légèrement le réel vers l’imaginaire, cette économie de moyens valorise la trace. Le noir posé puis enlevé se nourrit de la matière du support. Si l’on s’attarde à l’observation des toiles, les formes vacillent, la représentation se défait puis se recompose.
Actuellement centré sur le paysage et le végétal, le travail plastique de MCLA se déploie généralement sur des toiles de grand format ou de larges dessins.
Après deux années d’études universitaires en histoire de l’art qui lui donneront une solide culture des arts plastiques, elle entre aux Beaux-Arts de Toulouse où elle obtient un DNSEP en 1990. Durant une très longue période ensuite, elle sera partagée entre création et enseignement. En effet elle intègre l’Education Nationale en 1995 comme professeur d’Arts Plastiques.
C’est aussi pendant ces années qu’elle crée le « Système », dispositif de souscription se déroulant sur un an à chaque fois, pour un groupe de 10 à 15 personnes. La proposition qui leur est faite est d’acquérir une œuvre réalisée pendant l’année, donnant ainsi la préférence à la démarche du mécène plutôt qu’à l’achat « coup de cœur ».
Quatre « Systèmes » seront ainsi réalisés pendant cette période, donnant naissance le plus souvent à des séries, ensemble où se développe une recherche homogène sur des formats identiques. Pendant cette période le corps et la présence humaine dominent. L’attention est portée à la matière, l’effacement et la transparence.
Le troisième système donne lieu à une installation. Dans un ancien internat, des visages sur toiles libres flottent au dessus des céramiques blanches des lavabos, présences fantomatiques dans un univers à la fois intime et collectif.
2015 marque une rupture, elle met fin à sa fonction d’enseignante et change d’environnement géographique puisqu’elle s’installe pour deux ans en Guyane. La rencontre avec la forêt amazonienne va initier un travail désormais centré sur le paysage. Cela donne lieu, dès son retour dans le Sud-Ouest de la France à une importante exposition à la galerie MauMu située à Maumusson-Laguian dans le Gers.
En 2019, lors de la participation au salon Puls’Art au Mans, la mairie s’est portée acquéreur d’une grande toile pour le musée d’Art Contemporain de la ville.
A noter le fascinant week-end de Marciac le 20 octobre de 17 h 30 à 20 h
Déambulez de Galerie en Ateliers et découvrez un accord met-vin-oeuvre à chaque arrêt : Atelier 5 Galerie à l’Âne bleu – Atelier Assalit.
Semaine des possibles Gers 2ème édition du 21 au 29 octobre 2023
À l’âne bleu, Ruelle, angle 19 rue Saint Pierre, 32230 Marciac Tél : 06 87 54 70 17
Du vendredi au dimanche de 15h à 19 h
- Arts Plastiques
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