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La nuit des temps

Du 26 juillet au 19 octobre 2025 – Vernissage vendredi 25 juillet à partir de 18h

Artistes : Ismaïl Bahri, Michel François, Sylvain Fraysse, François Moulignat et Sarah Vialle 

L’exposition La nuit des temps s’est construite à partir de la proposition de Sylvain Fraysse : une double interrogation sur l’apparition des images pariétales dans les grottes préhistoriques, considérées comme la matrice de l’art, et sur l’impossibilité d’y accéder pour des raisons de conservation, entrainant la fabrication de fac similés dépourvus de l’ »aura » des originaux.

Georges Bataille, dans Lascaux ou la naissance de l’art (1955) s’émerveille devant les peintures sur les commencements de l’humanité : « Un sentiment de danse de l’esprit nous soulève devant ces oeuvres où, sans routine, la beauté émane de mouvements fiévreux : ce qui s’impose à nous devant elles, c’est la libre communion de l’être et du monde qui l’entoure »…

Cependant que reste-t-il de cette magie quand les visiteurs pénètrent dans les fac-similés des grottes de Lascaux ou Chauvet? S. Fraysse cite Walter Benjamin : « A la reproduction même la plus perfectionnée d’une oeuvre d’art, un facteur fait toujours défaut : son hic et nunc, son existence unique au lieu où elle se trouve…Ce qui, dans l’oeuvre d’art, à l’époque de la reproduction mécanisée, dépérit, c’est son aura…  Sortir de son halo l’objet en détruisant son aura, c’est la marque d’une perception (…) qui parvient à standardiser l’unique. » (  L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, 1935)

Cette exposition pose donc la question de l’apparition/disparition des images, et de la force suggestive de leur présence.

The exhibition In the Mist of Time was built on Sylvain Fraysse’s proposal: a double interrogation on the appearance of parietal images in prehistoric caves, considered as the matrix of art, and on the impossibility of accessing them for conservation reasons, leading to the building of facsimiles devoid of the « aura » of the originals.

Georges Bataille, in Lascaux or the Birth of Art (1955), marvels in front of the paintings, at the beginnings of humanity: « A feeling of a dance of the mind lifts us up in front of these works where, without routine, beauty emanates from feverish movements: what is imposed on us in front of them is the free communion of the man with the world around him »…

However, what remains of this magic when visitors enter the facsimiles of the Lascaux or Chauvet caves? S. Fraysse quotes Walter Benjamin: « In even the most sophisticated reproduction of a work of art, one factor is always missing: its hic et nunc, its unique existence in the place where it is found… What is withering away in a work of art, in the age of mechanized reproduction, is its aura… Removing the object from its halo by destroying its aura is the sign of a perception (…) that succeeds in standardizing the unique. » (The Work of Art in the Age of Technical Reproducibility, 1935)

This exhibition therefore raises the question of the appearance/disappearance of images, and the suggestive power of their presence.

Commissariat : Rahmouna Boutayeb et François Moulignat

Sylvain FRAYSSE

Né en 1981 à Olemps (France). Vit et travaille à Sète (France).

Que ce soit à travers le dessin, l’installation ou la gravure, le travail de Sylvain Fraysse est traversé par une réflexion autour de la notion du temps : le temps dans la durée, expérimenté dans le travail répétitif, minutieux, presque fastidieux, de la gravure, et le temps immédiat, frénétique, de l’image médiatique, d’où il puise son inspiration (archives, internet, presse, cinéma et réseaux sociaux). 

La production presque ouvrière de ses images, obtenues tout d’abord en observant et en dessinant, puis par la répétition des gestes de taille, de grattage, de frottage, s’oppose, de par son procédé de création même, à la fluidité (et à la désincarnation) de l’image contemporaine. Comme l’écrit la critique Mary Baldo, 

« Cette lutte contre la matière est déjà une façon d’être au monde, sinon pessimiste, sûrement furieuse ». Cette approche au monde et à la contemporanéité se nourrit largement de la culture vernaculaire et des médias, filtrée à travers le prisme de l’esthétique du rock indépendant, du skate, de l’adolescence et des motifs de la mort, du rituel, du sacré, de l’érotisme, voire de la pornographie.

Sylvain Fraysse a exposé son travail pour la monographique Camille à la Faculté de Médecine de Montpellier, ancienne salle de dissection des bâtiments historiques, sur invitation du FRAC Occitanie Montpellier en 2023, à Céret pour Coalesce à La Capelletta et 01:22:38 / 01:23:08, dans le cadre de Canal Royal au CRAC Occitanie à Sète en 2022. 

Il a participé à de nombreuses expositions collectives, récemment au MAC VAL dans Faits divers – Une hypothèse en 26 lettres, 5 équations et aucune réponse, pour Dessine-moi un Mural au Centre d’art contemporain À cent mètres du centre du monde à Perpignan et dans le cadre de Sol! La Biennale du territoire #2 Soleil triste au MO.CO Panacée à Montpellier en 2023

 

Ismaïl BAHRI

Né en 1978 à Tunis (Tunisie). Vit et travaille à Paris (France).

Ismaïl Bahri privilégie la vidéo sans cependant négliger le dessin, la photographie et l’installation. Ses travaux résultent souvent d’une série d’opérations – discrètes et éphémères – menées par l’artiste en intérieur ou en extérieur. Les acteurs sont toujours des éléments simples issus du quotidien, tandis que l’intrigue se noue dans l’interaction qui s’établit entre eux : une goutte d’eau qui, apposée sur la peau, réagit aux pulsations artérielles, un fil qui se rembobine, les fibres d’un papier qui s’imprègnent d’encre… 

Par son regard attentif, son sens du détail et son goût pour l’énigme, l’artiste provoque des micro-événements dont il interroge les conditions de visibilité.

La vidéo occupe une place importante. Elle rend possible la restitution des opérations. Elle lui permet de fixer l’intégralité du processus en cours et d’introduire un potentiel développement, voire, parfois, une certaine narration. En portant le regard sur ce que l’on croit connaître et sur ce qui est en train de se faire, ces œuvres simples et énigmatiques nous proposent une expérience poétique de la lenteur et de la matière même des choses.

Le travail d’Ismaïl Bahri a été montré notamment au Jeu de Paume (Paris), au Musée Reina Sofia (Madrid), au Centre Pompidou (Paris), à La Criée (Rennes), à la Verrière (Bruxelles), au Beirut Art Center (Beyrouth) et à la Staatliche Kunsthalle (Karlsruhe). Ses films ont été sélectionnés dans des festivals tels que TIFF (Toronto), NYFF (New York), IFFR (Rotterdam) et FID (Marseille). Il a été pensionnaire à la Villa Médicis en 2023-2024.

 

Michel FRANCOIS

Né en 1956 à Saint-Trond (Belgique). Vit et travaille à Bruxelles (Belgique).

L’œuvre de Michel François se caractérise par la diversité des matériaux, des formes et des thèmes abordés. L’artiste « manipule » un grand nombre de médiums – photographie, installation, sculpture, performance, vidéo – et joue de toutes les matières, qu’elles soient naturelles (pissenlits, cactus, éponges, eau, etc.) ou artificielles (journaux, verre, murs de briques, encre, etc.). 

Il se veut sans contrainte, hormis celle de privilégier une approche toujours sensuelle de l’art, qui passe par la jouissance des matières et l’expressivité de la sculpture. Les rapports de proximité entre objets et corps constituent le fil directeur de ses recherches plastiques qui s’organisent autour des notions de résistance et de fragilité. 

C’est d’ailleurs ce qui lui donne un goût prononcé pour la technique du moulage ; de même qu’un intérêt particulier pour les choses simples et les gestes banals (faire mousser du savon, bâiller, tirer un col roulé au-dessus de sa tête, souffler dans un ballon, plier une feuille d’aluminium, remplir ses poches d’objets récupérés…). Ainsi, l’univers de Michel François se révèle incroyablement vivant et familier, et semble se développer par capillarité ou contamination.

Il a exposé son travail sur plusieurs continents : dans toute l’Europe, aux États-Unis, au Mexique, au Brésil, et au Japon. Sa reconnaissance internationale fut également consacrée par sa participation à deux événements essentiels de l’art contemporain, la documenta 9 de Cassel en 1992 et la 48e Biennale de Venise, sept ans plus tard, où il représentait son pays aux côtés de l’artiste belge Ann Veronica Janssens. Il a enseigné à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et collabore aussi régulièrement avec des chorégraphes.

 

François MOULIGNAT

Né en 1948 à Chamalières (France). Vit et travaille à Paris (France).

Depuis le début des années 1990, François Moulignat poursuit avec une grande cohérence son travail de recherche de la pureté – des formes et des couleurs. Il crée des œuvres hybrides entre tableau, relief et sculpture, construit des cabanes illuminées par des carrés de couleur diaphane et sensuelle, invite à sentir les vibrations des couleurs et de la lumière, à plonger dans la contemplation sans jamais perdre ses repères, grâce aux cadres géométriques.

François Moulignat a montré son travail dans de nombreuses expositions à la Galerie Claude Samuel qui l’a représenté depuis 1991 puis à la galerie Gimpel Muller (Paris), et dans des centres d’art : du Crédac à Ivry/seine (1995) au LAC Sigean (2018).

Par ailleurs, il est titulaire d’un doctorat en histoire de l’art, il a enseigné à l’Ecole des BeauxArts du Havre et a écrit des textes pour, entre autres, des publications du Centre Pompidou , du musée Picasso, Paris et du Musée Reina Sofia, Madrid. Depuis 2010, il codirige avec Joël Barguil le centre d’art « Images Ventenac » dédié aux arts visuels.

 

Sarah VIALLE

Née en 1986 à Aubenas (France). Vit et travaille à Sète (France).

Diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes en 2013, Sarah Vialle envisage une réflexion sur la portée dobjets préexistants (une image, un son, un film, un texte) en se demandant comment restituer et questionner ces témoignages sans en altérer la fragilité, laléatoire de la mémoire. 

Ces matériaux constituent la matière première de chaque proposition artistique se faisant écho les unes aux autres. Dune manière générale, sa recherche examine notre capacité à tisser des liens face à ces matériaux existants ; il sagit de sinterroger sur leur présence, du fait de leur origine, leur histoire, leur ancrage.

Faits passés, capturés et déjà pensés, son travail aborde de façon récurrente les problématiques de la narration, de la mémoire, de lexpérience sensible, de ce qui fait langage et de leurs frontières.

Lauréate en 2017 de laide individuelle à la création de la Drac Occitanie, Sarah Vialle a exposé au Salon Drawing Room, Montpellier, à Lieu commun – artiste run space, Toulouse et à la Galerie Vasistas, Montpellier.

Sarah Vialle et Sylvain Fraysse ont collaboré en 2016, dans le cadre d’une exposition en partenariat avec La Lanterne (Mende) et le parc national des Cévennes, dans la grotte de Nabriguas , ainsi que pour l’exposition Rien de plus (Tout du moins), 2015, faisant suite à une résidence de production artistique en partenariat avec l’association Arte Lozéra.

Images Ventenac, 5 route de Saint-Nazaire, 11120 Ventenac-en-Minervois Tél : 06 17 34 37 30

Ouvert du jeudi au dimanche de 15 à 19h

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