Komili – Face au paysage
Du 15 mai au 28 juin 2025 – Vernissage jeudi 15 mai de 18h à 21h
Les tableaux de Komili sont des instantanés de lieux abandonnés, à la frontière du minéral et du végétal. L’artiste repère ces endroits et les photographie, avant de les figer sur sa toile.
Souvent au 1e plan, se dresse une construction délaissée, ouverte aux caprices de la nature, puis le regard se déplace sur un paysage lointain. Est-ce la végétation qui envahit le lieu, où à l’inverse l’habitat qui se fond dans la nature ? J’aime cette dualité entre l’élément physique et l’élément naturel, entre le béton et les fougères, entre les lignes géométriques et les collines vallonnées du lointain. Mon fil rouge, c’est la couleur, celle qu’imprime l’artiste à ces lieux inoccupés : des tons jaunes et orangés, le rouge brique, l’ocre et le blanc.
Par contraste, la végétation s’habille dans des dégradés bleu et vert, une invitation à la contemplation. Je crois, car c’est mon cas, qu’on peut aimer se perdre dans les non-lieux de Komili, même si on aime l’abstraction. Pourquoi ? Je ressens une peinture “graphique”, très construite, sublimée par les couleurs de l’artiste, alors que dans le même temps, le regard et l’esprit sont libres de se perdre dans le paysage : alchimie du tangible et de l’imaginaire…
François Boutard à propos de Komili
KOMILI
Née en 1983, originaire de Thessaloniki en Grèce, Komili réside et travaille dans le Nord-Isère. Elle passe d’abord le DNAP à l’École Supérieure de l’Image à Angoulême en 2006, et obtient en 2009 son Master 2 de Muséologie à l’Université de Lyon.
Komili pense que les paysages nous regardent et tente de transcrire cette image en jouant avec leur aspect inquiétant ou rassurant. Les paysages sont fragmentés, disséqués et ce qui intéresse l’artiste ce sont ces interdépendances entre l’organique et le bâti, l’ombre et la lumière, l’urbanité ou la ruralité.
Elle choisit toujours des lieux existants comme attachée à une approche documentaire de sa démarche. Elle affectionne particulièrement les lieux en devenir (projets urbains, carrières abandonnées) qu’elle peint au soleil couchant, moment favori pour sa lumière fugace.
Galerie Valérie Eymeric, 33 rue Auguste Comte – 69002 Lyon Tél : 06 95 72 48 74
- Arts Plastiques
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