Galerie Valérie Eymeric

Le travail de Julie Gade est profondément inspiré par la nature et la faune du Danemark, en particulier de Copenhague où elle vit.

Dans ses grands traits et ses explosions sauvages de couleurs, des insectes et des oiseaux réalistes se cachent, se fusionnant avec la peinture. Un scarabée rampe sur un trait, tandis qu’un pinson se repose sur une branche au-dessus, tout comme les animaux se fondent souvent et se cachent avec la nature qui les entoure.

Ce travail pictural nous amène à l’exploration de tout ce qui est caché, invisible et pourtant, face à nous. Ce qui semble être une peinture abstraite au premier abord se transforme en des animaux hyperréalistes au fur et à mesure que l’on s’en rapproche.

Encourageant l’imagination de chacun pourchasser les créatures qui se forment sous certains traits pour laisser place aux petits points et formes organiques, desquels se dégage peu à peu une faune fantastique pour le plus grand plaisir des enfants et adultes.

Les insectes auxiliaires des exploitations agricoles sont un sujet qui m’intéresse fortement car je suis sensible à l’écologie. Menacés en outre par les activités humaines, ils permettent le maintien de l’équilibre des écosystèmes : ils sont indispensables à l’acte de production agricole, à la pollinisation des plantes à fleurs et à la régularisation des nuisibles. Les oiseaux assurent également des fonctions régulatrices dans les écosystèmes.

Au Danemark, 60% de la superficie du pays est constituée de terres agricoles. Julie Gade met donc en valeur ces petits auxiliaires dont la survie est menacée notamment par les pesticides. Elle crée, par ses grandes arabesques colorées les cachettes des insectes, les branches des oiseaux, les feuillages des chenilles…

L’artiste scandinave est sans conteste influencée par le grand nombre d’espaces verts de Copenhague qui fut classée parmi les villes les plus vertes d’Europe. Le Danemark est un pays pionnier dans la transition écologique notamment dans les énergies renouvelables et dans l’alimentation biologique. Julie Gade est donc tout à fait à l’aise avec son époque, ses évolutions et préoccupations en tant qu’artiste, mais aussi en tant que citoyenne européenne.