Journal intime, carnet de voyage, livre de bord
Du 17 mars au 16 juin 2024 – Vernissage samedi 16 mars à 18h
Artistes : L’Agence Touriste, David Ancelin, Davide Balula, Joël Bartoloméo, Emilie Brout & Maxime Marion, Mathieu Cherkit, Marc Desgrandchamps, Marie-Hélène Fabra, Simon Faithfull, Julie C. Fortier, Eva Grégorieff, Bénédicte Klène, Clémentine Minisini, Marie-Claire Mitout, Olivier Morel, Jean-Christophe Norman, Julie Picard, Mathias Poisson, Jean-Jacques Rullier, Muriel Toulemonde
Se confier, noter ses impressions, mémoriser des évènements, des lieux, suivre un protocole, autant de démarches artistiques que la période du Covid a fortement réactivées chez nombre d’artistes plasticiens.
L’exposition mettra en lumière les productions artistiques (par le moyen du dessin, de la peinture, de la photographie ou du film vidéo) issues d’une pratique récurrente, parfois journalière, une routine créative qui jette un nouveau regard sur les petites choses du quotidien.
INTENTION
Les artistes plasticiens pratiquent depuis des âges le croquis tracé sur le vif, une manière d’exercer leur regard, d’acquérir plus de virtuosité dans la saisie du réel et de ses humeurs tout en se constituant une banque de données à même d’alimenter le travail en atelier.
Le carnet de voyage est un carnet de croquis (au sens de notes ou de relevés rapides), axé sur le projet particulier d’un déplacement géographique. Lorsque celui-ci s’inscrit dans un cheminement de découverte, change de nature pour devenir récit de voyages, dont il marque les étapes, scande les temps forts, campe les lieux remarquables et confie les anecdotes surprenantes.
La notation rapide du motif, de la scène, à l’aide de la mine de plomb, du crayon de couleur, de la gouache ou de l’aquarelle, de la photographie ou de la vidéo (y compris à partir d’un mobile), se voulant au plus près du ressenti émotionnel, capte l’essentiel de la forme.
A la différence du carnet de croquis l’esquisse est insérée dans le systématisme d’un protocole, dont le but va au-delà du souhait de souligner l’exceptionnel d’un lieu ou d’un moment d’émotion, pour s’inscrire dans un cheminement qui peut être intérieur, un itinéraire, une durée.
Ces travaux peuvent prendre la forme d’une suite photographique, de films courts, de peintures ou de dessins (croquis). Plans fixes, courtes scènes rythmées par le quotidien, ils visent, organisés en suite ou rassemblés autour d’un même objet, à souligner des moments de la vie, à conserver les traces de ses émotions, à rendre sensible une composante essentielle du processus créatif, à savoir l’écoulement du temps.
Cette attention régulière pour le proche vécu est le fondement de la démarche du journal intime, autre volet de ces travaux de recensement. À la différence qu’il en est sa face cachée, intériorisée, auto réflexive, autocentrée. L’artiste lui-même et non le monde extérieur, en est le sujet principal. Enregistrer l’effet du temps sur son visage, sur son corps, ou les différents aspects d’un lieu familier selon l’heure ou la saison. Chacun de ces gestes mime une trajectoire qui s’inscrit dans une durée.
L’exposition donne à voir au travers des travaux des artistes invités, diverses facettes de cette démarche artistique qui se veut par le moyen du dessin, de la peinture, de la photographie ou du film vidéo, au plus près du temps, du quotidien, de la vie.
Jean-Paul Blanchet
Abbaye St André Centre d’art contemporain Place du Bûcher 19250 Meymac Tél. : 05 55 95 23 30
Du mardi au dimanche de 14h à 18h, y compris les jours fériés.
- Arts Plastiques
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