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Joséphine Ducat-May, Lucile Martinez, Clara Montrieul

Je me sens chez moi dans le vaste monde

Du 20 juillet au 28 septembre 2024 – Vernissage vendredi 19 juillet à 18h.

Pour son exposition d’été, la Nouvelle Galerie invite Joséphine Ducat-May, Lucille Martinez et Clara Montrieul, respectivement sculptrice, peintre et photographe. 

Fortement inspirées par les formes esthétiques engendrées par l’art populaire, ces trois jeunes artistes nous livrent des oeuvres, habitées par l’humain et par le vivant, qu’il appartienne au règne animal ou végétal. 

Quelque soit le medium, chacune d’entre elles n’hésite pas à puiser avec une grande liberté dans des sources très diverses : les collections archéologiques et de peintures du Louvre, les ex-voto, mais aussi les traditions populaires, les moments de rassemblements tels que les defiles ou processions, modes de formation du commun.

Si la nature est très présente dans leurs oeuvres, il s’agit avant tout d’une nature familière, accueillante, luxuriante parfois, celle que l’on peut parcourir dans les campagnes où l’on se plait à cueillir des fleurs simples et à sentir les odeurs exubérantes.C’est les sens en éveil qu’elles nous invitent à regarder peintures, photographies, céramiques – où la forme et la matière employées deviennent ici des objets sonores-, à s’emparer des bannières pour manifester joyeusement le vivant

Cette exposition a été pensée par Valérie Mazouin, directrice de la chapelle Saint-Jacques à Saint-Gaudens, Haute-Garonne.

Chers et chères…

Une lettre en guise d’invitation à ces trois artistes est l’expression de cette place donnée au vivant. Pour se parler, échanger, les mots écrits semblent quelquefois plus simples à livrer, invitent à la correspondance. Nos affinités électives par cette tonalité épistolaire esquissent un caractère romanesque, apprécient discrètement une place entre le visible et l’invisible. Ces mots choisis sont peut-être timidement l’expression souvent éprouvée lorsqu’une exposition va exister, celle de ce sentiment d’une magie en cours.

 

Chère Lucile, Chère Clara, Chère Joséphine,

Aujourd’hui, accordons-nous ce temps… allons-nous promener au petit matin du plein été au rythme du soleil.

Marchons tranquillement dans les chemins pierreux de la campagne occitane. Toutes ensemble, avançons dans les sous-bois. En toute discrétion, constatons le silence d’avant les fêtes que prévoit la nuit. Il fait encore un peu frais. 

À l’orée, l’ombre des arbres, en archipels fragiles, embrasse un tourment distrait. Il se trame des souffles et des étreintes secrètes, nous le savons, nous le tairons. Rentrons pour le déjeuner. Asseyons-nous autour de la table de bois, buvons un verre d’eau fraîche en nous préparant au festin, aux chants, aux danses. Voyez-vous, très chères artistes, il y a dans vos oeuvres cette convivialité si douce née de vos observations de la nature tantôt aride, tantôt luxuriante toujours aussi nourricière qu’étrange. 

Vos regards portés s’activent au renouvellement de nos imaginaires. Oiseaux, Coq, gerbe de blé, ami.e.s croisé.e.s en pérégrinations propulsent un partage, formulent le désir de celui que nous imaginons proches : voisins, voisines, enfants, mères ou pères, animaux fidèles ou sauvages. Vos gestes vifs et allègres s’emparent de rituels collectifs, font s’envoler aux fenêtres des bannières aux récits voyageurs. 

Vos approches saisissent coqs ou lapin, fleurs en paume, sons de cloches déclarant l’ ouverture de la fête votive. Natures et humains forment un corps solide, chantant, voyageur soumis aux rituels innocents qu’offrent faunes et végétaux telles des vertus de protection distillant la chance.

Ensorcelées de ce vivant, enrichies d e nos joies simples, nous entonnons un hymne ardent. Photographies, céramiques et peintures qui explorent ou déconstruisent les rites collectifs, s’afffairent à trouver une harmonie.

Lucile, Clara, Joséphine, d’ores et déjà placées au coeur de la maison, nos regards ajustés à la sèche saison, les corps rafraîchis , nous sommes au centre du champ des possibles, soumises aux assauts du temps, toutes à l’attente de brassée de fleurs que nous trouverons à notre nouvelle promenade

Valérie Mazouin

La_nouvelle galerie, 15, place de la Halle 32430 Cologne (Gers)  Tél : 06 15 11 19 09

Ouverte les vendredis de 15h à 19h, les samedis de 10h30 à 12h30 et de 15h à 19h et sur rdv.

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