Hommage au sculpteur André Abram
Du 12 juin au 22 septembre 2024
Habituellement nichées dans leur écrin de verdure à Sainte-Eulalie, les sculptures monumentales d’Abram prennent leurs quartiers d’été au Parc Rivière.
Ce formidable panorama, composé de plus d’une quinzaine d’oeuvres créées entre 1994 et 2024, se révèle au détour des allées ombragées comme aux abords des vestiges d’une demeure bourgeoise du 19ème siècle.
Dans ce cadre magnifique, le parcours invite à multiplier les perspectives pour se laisser surprendre par les jeux de points de vue, la métamorphose d’une ligne, d’une courbe, d’un angle qui ne suit pas toujours la trajectoire attendue, révélant ainsi les aspects perceptifs d’un imaginaire qui célèbre l’intensité poétique du monde. Principalement réalisées dans ce matériau magique, versatile et exigeant qu’est le bronze, les oeuvres réservent une surprise : une sculpture en résine de couleur jaune, aux allures presque pop.
Initialement façonnées dans des matériaux traditionnels tels que le bois et la terre cuite, les oeuvres d’Abram s’ouvrent progressivement à une variété de supports, comme le plâtre, la résine et même le polystyrène.
Toutes ces étapes convergent vers une finalité : le bronze, cet alliage noble et inflexible, dont la finesse et la précision s’accompagnent d’une palette de finitions offrant un vaste éventail de teintes et de textures.
De facture classique et figurative à ses débuts, ses oeuvres s’engagent dans le cubisme, avant de s’en éloigner progressivement, introduisant des lignes courbes et exaltantes une quête très personnelle oscillant entre équilibre et déséquilibre, rigueur et raffinement à travers des thèmes comme celui de la femme, omniprésent, et d’autres sujets inspirés de la musique, du sacré et du profane.
Les réflexions sur la matière et la forme se prolongent à l’étage de la Maison du Jardinier. Le dessin en est la matrice, le point de départ à partir duquel émerge une multitude d’oeuvres : peintures, estampes, céramiques et autres pièces en volume, chacune portant en elle une part de son essence.
Commissariat de l’exposition : Élisa Mistrot et Anna Maisonneuve
André Abram
Né en 1937 à Paris, André Abram a installé son atelier à Sainte-Eulalie il y a plus de 50 ans. Membre de la Société du Salon d’Automne et de la Fondation Taylor, lauréat du prix Camille Claudel en 2013 pour « L’Éveil », son travail a été distingué à maintes reprises et a attiré un grand nombre d’amateurs fidèles, en France comme à l’étranger, dont l’important collectionneur d’art moderne, Jean-Pierre Moueix.
Parc Rivière Rue Mandron, 33000 Bordeaux
Entrée libre et gratuite de 7h à 21h du 12 juin au 31 août – de 7h à 20h
- Sculpture
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