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Hadrien de Corneillan – Futur(s) Antérieur(s)

Du 8 mars au 1ᵉʳ avril 2024

Interrogeant notre passé aussi bien que notre présent, Futur(s) Antérieur(s) se propose d’explorer notre rapport complexe au monde à travers quatre thèmes : l’esthétique des ruines contemporaines, les enjeux du capitalocène, l’archéologie de l’enfance et les limites de notre pollution, jusque dans l’espace.

Dans le cadre de la préparation de cette exposition, l’artiste a également réalisé des entretiens avec Messieurs Alain Schnapp, historien de l’art, auteur d’une Histoire universelle des ruines (Editions du Seuil) ou Roland Bacon, astrophycisien, réunis dans le catalogue accompagnant l’exposition.

L’exposition est réalisée avec le soutien de la Ville d’Arles. Elle sera précédée d’une résidence de l’artiste à l’Archevêché du 26/02 au 06/03. Visites sur rendez-vous.

Les peintures faussement hyperréalistes, en camaïeu de gris, d’Hadrien de Corneillan doivent à la peinture étasunienne, que ce soit aux sites industriels de Charles Demuth ou Charles Sheeler, à la fossilisation ou à la neutralisation des personnages chez Edward Hopper et, surtout, aux toiles et aux photographies en noir et blanc de paysages ouverts d’Ed Ruscha, sur lesquelles figure, parfois, comme chez notre artiste, une légende écrite, intégrée à l’œuvre.

Le parallèle s’arrête ici, car, chez Hadrien de Corneillan, on remarque une prédilection pour les reliques d’activités humaines, les no man’s lands et les déserts qui le rattachent plutôt à un certain romantisme européen, d’Hubert Robert à Caspar David Friedrich, par exemple. Cependant, les ruines, les friches industrielles et les espaces abandonnés de notre peintre n’ont rien de réel. Ils ne sont ni présents ni passés. Ils évoquent peut-être un futur menaçant si l’Homme persiste dans son attitude de consommation incontrôlée des ressources limitées de notre planète.

Pour autant, le propos n’a rien de moralisant ni de pontifiant. Il recourt à des traits d’un humour grinçant ou à des mises en scène surréalisantes – un conteneur de transport maritime échoué sur une plage, un chien errant en plein désert, un immense buste de Lénine sortant de la mer devant un cosmonaute casqué… – qui génèrent un sentiment d’étrange familiarité – l’Unheimlichkeit freudienne – laquelle renvoie le spectateur à ses propres réflexions et méditations.

 Louis DOUCET- Février 2024.

MAC Paris- FALDAC

Palais de l’Archevêché 35 Place de la République 13004 Arles

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